Lucie, notre bénévole de juillet

Quel est ton rôle dans l’association ?

Je suis secrétaire générale adjointe, je danse et je transmets tout ce que j'ai reçu depuis 12 ans dans l'association.

Que fais-tu dans la vraie vie ?

J'accompagne des chorégraphes dans la production et la diffusion de leur spectacle. 

Depuis quand es-tu dans l’association et qu’y as-tu découvert ?

Je suis arrivée à Danse en Seine il y a 12 ans... Ça nous rajeunit pas... J'y ai découvert la danse contemporaine dans sa diversité, le yoga, la transmission et la passion collective. J'ai également pu donner des ateliers en prison. En dehors des créations ça reste un de mes meilleurs souvenirs d'association.

3 mots pour résumer l’asso

Générosité, humanité et joie.


Marie, notre bénévole du mois de juin

Quel est ton rôle dans l’association ?

J’ai rejoint cette année le pôle « vie asso » qui a pour but de créer une cohésion au sein de l’association en amenant les membres à se rencontrer et à échanger autour de leurs projets. En ce moment nous accompagnons celui de Sophie Romanet qui sera une pièce filmée dans l’espace public. Une autre partie de l’équipe se concentre sur l’organisation du festival danse en seine qui aura lieu en septembre. Parfois il s’agit aussi simplement proposer des moments de convivialité autour d’un verre pour pouvoir échanger tou.te.s ensemble !

M’impliquer un peu plus dans l’association m’a permis d’entrevoir toutes ses ramifications, de me rendre compte de tout ce que les bénévoles mettent en place tout au long de l’année pour la faire vivre. C’est très enrichissant !

Que fais-tu dans la vraie vie ?

Je travaille dans une maison d’édition jeunesse. À priori c’est assez éloigné de la danse, mais finalement c’est également une structure qui accompagne les artistes à concrétiser leurs projets, qui les guides dans leur processus créatif tout en mettant à leur disposition les outils dont ils ont besoin. C’est donc assez similaire à ce qu’essaie de faire danse en seine avec les danseurs et chorégraphes amateurs que nous sommes !

De plus, le livre est un médium qui permet d’aborder tous types de sujet, et la danse en fait partie. Cette année nous avons publié le livre d’une autrice, Marie Poirier, qui est aussi danseuse et qui a créé un livre à danser (Aujourd’hui on danse et demain on recommence). Chaque illustration est un élément de sa phrase chorégraphique que l’enfant est invité à reproduire à sa manière. C’est un livre qui peut être un outils très intéressant pour initier les jeunes à l’expression corporelle. Cette autrice est d’ailleurs régulièrement invitée à intervenir dans les écoles.

Depuis quand es-tu dans l’association et qu’y as-tu découvert.

J’ai rejoins danse en seine il y a maintenant 3 ans. J’avais fait 10 années de danse quand j’étais enfant mais j’avais arrêté à cause de l’ambiance des cours qui n’était pas faite pour moi. Je voulais reprendre depuis un moment mais j’avais peur de retrouver cet environnement dans lequel je ne me sentais pas à l’aise.

J’ai découvert l’association via une amie d’amie et dès le premier atelier j’ai senti toute la bienveillance qui se dégageait du groupe. Chacun arrive avec son propre parcours. Certains ont plusieurs années de pratique derrière eux, d’autres découvre tout juste la danse et tout le monde expérimente ensemble, heureuses et heureux de découvrir les univers chorégraphiques des différents intervenants.

Ces 3 années m’ont permis d’aller piocher dans différents langages pour étayer le mien et sortir des schémas chorégraphiques dans lesquels j’avais tendance à rester bloquée.

3 mots pour résumer l’asso

Partage, bienveillance, créativité

Nicolas Boulain

Mathieu, notre bénévole du mois de mai

Quel est ton rôle dans l’association ?

Avec d'autres camarades, on accompagne Louise pour l'animation de la vie associative. Louise fait un peu un travail de l'ombre pour l'organisation de différents évènements portés par Danse en Seine. On l'aide sur différentes tâches (logistique, idées, billetterie etc.) et on lui remonte différents points à faire valider par le CA. Tout ça se fait en parallèle / complémentarité avec les Seines Ouvertes et le Pôle Communication. 

Que fais-tu dans la « vraie » vie ?

Dans la vraie vie, je travaille dans un bureau d'étude en environnement. J'ai fait des études d'urbanisme et d'aménagement du territoire. On essaie d'aménager ou de rénover des quartiers en prenant en compte les problématiques environnementales. 

Depuis quand es-tu dans l’association et qu’y as-tu découvert ? 

Je voulais découvrir une pratique artistique. J'ai d'abord essayé la peinture, mais c'était trop pointilleux. Je voulais bouger ! Après avoir assisté au spectacle L'éloge de la cigale il y a quelques années, j'ai repensé à Danse en Seine et je me suis dit "pourquoi pas essayer" ?

C'est ma 2e année au sein de Danse en Seine et j'y ai déjà découvert plus de choses que ce que je pouvais imaginer. J'aime beaucoup le rythme et les découvertes des ateliers du mercredi et j'ai eu la chance de participer à des spectacles via les Seines Ouvertes (merci Eva !) et le gros projet M51. Sachant que je n'étais jamais monté sur scène, tout ça est assez incroyable pour moi.

J'apprécie surtout que chacun(e) est le bienvenu(e), quelque soit son niveau et expérience.

Peux-tu résumer l’association en 3 mots ? 

Il en faudrait bien plus : Evasion, Décontraction Générosité


Notre bénévole du mois, Agnès

Quel est ton rôle dans l’association ?

Aujourd'hui pour l'association je fais partie du conseil d’administration et je suis directrice de production. Ca consiste à gérer l’organisation de toute la logistique autour d’un projet surtout au niveau de la mise en place de la technique (scénographie, espace de danse, son, vidéo).

Que fais-tu dans la « vraie » vie ?

Je travaille chez Renault au Technocentre à Guyancourt dans les métiers des outils et simulations numériques pour la conception des véhicules.

Depuis quand es-tu dans l’association et qu’y as-tu découvert ?

Je fais partie de l’association depuis le début je pense donc ça fait déjà plus de 10 ans ! Mais je n’ai pas toujours été au conseil d’administration, je n’y suis rentrée qu’en 2015 si je ne me trompe pas.
J’y ai découvert tellement des beaux projets au fils des années au niveau chorégraphique bien sûr mais aussi au niveau du partage de la danse mais toujours avec une certaine humilité. J’ai eu la chance d’occuper différents postes dont chef de projet du projet Danse à l’Hôpital ou responsable du bénévolat; de participer à des beaux projets chorégraphiques et de médiation, de parcourir la France avec la compagnie, les bénévoles : Toulouse, Angers, Fecamp, Avignon, Aix !  C’est une association hyper riche de projet !
Ce que je trouve fascinant c’est qu’au fur et à mesure des années l’association avec ses bénévoles évolue, se réinvente mais toujours en conservant ses valeurs de bienveillance, partage et d’humilité.

Peux-tu résumer l’association en 3 mots ?

Si je devais retenir 3 mots pour décrire l’association ce serait : famille, rencontre, partage.

Saisir le poids, la physicalité, et le lâcher prise de Jade Lada

Quel est ton univers chorégraphique ?

Je définis mon univers chorégraphique comme hybride, influencé par différents courants de danse allant de la danse contemporaine au moderne et au hip hop.
La danse est contrastée, à la fois source d’explosivité et de sérénité. Une danse instinctive laissant place aux sensations internes des danseurs. Les corps sont en constante mutation et amenés à explorer leurs capacités autant que leurs limites. J’aime ce mélange entre physicalité et sensibilité. L’univers sonore a également une place très importante au sein de mon travail.
Mes créations sont pensées comme des tableaux mouvants, organiques dans lesquels les danseurs prennent part et conçoivent un monde poétique et visuel. Les images, le dessin que les corps forment dans l’espace sont au cœur de ma recherche.

Dès le départ, j’imagine l’univers de la création dans son ensemble entre la chorégraphie, la musique, la lumière, l’espace et les costumes.

Le travail débute à partir de l’improvisation guidée afin que les danseurs soient tout de suite à l’écoute de leurs sensations, du groupe, et dans les textures, qualités de corps demandées. Puis j’écris des ensembles chorégraphiques qui définissent ma gestuelle et seront ensuite déconstruits pour former une pâte homogène. Je suis animée par la création et peut créer à partir d’un propos qui me touche autant qu’à partir d’un espace comme point de départ.

Peux-tu nous dire quelques mots sur ta création / projet en cours ?

Aujourd’hui, je suis en cours d’écriture de ma nouvelle pièce pour 3 danseuses « POTOMITAN » prévue pour 2025. Cette création est un hommage à toutes les femmes mais aussi à mes origines et plus particulièrement à ma grand-mère Denise Lada guadeloupéenne et indienne. Je questionne la notion de "Femme pillier", "wonder woman". Comment l'héritage culturel et génétique que l'on nous transmet influence nos comportements en tant que femmes.

La femme Potomitan ou femme totem est une expression antillaise qui désigne le poteau central dans le temple vaudou. Il se rapporte à la personne au centre du foyer. Lié à l'expression plus répandue dans notre société "Charge mentale".

Actuellement, les femmes subissent encore de nombreuses pressions liées à la société, le travail, la famille et ont l'image de femme héroïne...

Dans cette pièce je souhaite expérimenter le dépassement des limites corporelles et émotionnelles chez les danseuses. A quel point un corps peut-il tenir debout, porter son poids et celui des autres avant de s'effondrer. Comment se défaire de ces rôles imposés à la femme, les transformer et s'en affranchir de manière positive. Une gestuelle dans laquelle mouvements répétitifs, poids, chutes et lâcher prise sont prépondérants.

Quel atelier as-tu prévu avec les danseurs de Danse en Seine ?

Pendant une journée, vous serez guidées grâce à des images, mots pour entrer pleinement dans l’improvisation et l’univers de la création.
Nous travaillerons sur les notions de poids, physicalité, et lâcher prise. Vous serez également invitées à partager vos vécus et ressentis sur l’une des thématiques de Potomitan. D’abord avec la parole puis à travers les corps. Entre connexion à soi, aux autres, intensité et sensibilité, chaque exercice mènera à débuter un processus créatif et composé l’écriture chorégraphique.

Pourquoi avoir rejoint l’incubateur de chorégraphie ?

Rejoindre l'incubateur de chorégraphe me permet de poursuivre et renforcer mes connaissances en tant que directrice artistique. L’accompagnement de l’équipe et le regard artistique m’ont vraiment intéressé, tant sur le plan administratif que créatif. J’aime le fait que nous allons avoir une vision sur le projet dans son ensemble. Du point de départ à des éléments plus concrets comme la production, diffusion, management mais aussi l’initiation à la lumière, la dramaturgie et le développement de notre écriture chorégraphique.

Pour finir, faire partie d’un groupe de chorégraphe émergent fait sens pour moi. Nous rencontrons tous les mêmes problématiques et je pense qu’il est très intéressant de pouvoir partager nos expériences, l’entraide, entremêler nos visions artistiques. Continuer à développer son réseau entre artistes mais également avec des professionnels est essentiel dans nos métier et Incubateur de chorégraphe est un endroit bienveillant dans lequel nous allons pouvoir grandir et évoluer pleinement.

Retrouvez le teaser de sa pièce UNSUI trio 2023 en cours de diffusion juste ici

 


L'inconscient & le corps pour Laure George

Quel est ton univers chorégraphique ?

J’aime les contrastes et travailler la chorégraphie comme un mécanisme horloger : précis et complexe à la fois.

Peux-tu nous dire quelques mots sur ta création / projet en cours ?

Je travaille en ce moment sur une création qui s’appelle Matière Grise. Cette création est portée par mon envie de révéler comment notre cerveau, notre inconscient fait surgir une matière de corps. Comment notre instinct ou peut-être notre matière grise, nous propulse dans un univers personnel. Je veux creuser dans ces instincts enfouis et en faire surgir l’essentiel : des corps bruts, épurés, poussés et propulsés par une force extérieure, et des lignes franches qui seraient le reflet direct de nos âmes.
Je vais chercher aussi quelles sont les limites de nos corps et jusqu’où nous pouvons pousser la connexion entre le cerveau et le corps ?
Celui-ci peut-il retranscrire l’émergence électrique complexe de la matière grise ?
Peut-il mettre à jour ce bouillonnement cérébral ?

Quel atelier as-tu prévu avec les danseur.se.s de Danse en Seine ?

J’ai prévu de faire un atelier autour de ma création Matière Grise... Nous allons secouer nos neurones !!! Ahah

Pourquoi avoir rejoint l’incubateur de chorégraphie ?

Pour me repousser dans mes retranchements et comprendre tout l’écosystème de la danse contemporaine. Partagez aussi avec cette belle communauté, aussi bien celle de la Fabrique que celle de Danse en Seine.

© Julien Espiaut

Claire, notre bénévole du mois de mars

Quel est ton rôle dans l’association ?

 J'ai rejoint cette année l'équipe "Vie asso" chapeautée par Louise et qui est chargée d'organiser des évènements conviviaux comme dernièrement, la projection des dernières Scènes Ouvertes à la Fabrique de la danse.
En plus des ateliers hebdomadaires, cela me permet de mieux connaître tous les bénévoles de l'association et toutes leurs idées incroyables.

Que fais-tu dans la « vraie » vie ?

Je suis infirmière, je travaille actuellement en hématologie dans un service spécialisé dans la greffe de moelle osseuse.
Ces patients qui luttent pour leur survie, enfermés dans leur petite chambre pendant au moins 6 semaines m'aident à savourer la chance que j'ai de danser, créer, partager...

Depuis quand es-tu dans l’association et qu’y as-tu découvert ?

C'est ma 3ème année au sein de l'association, j'y ai redécouvert la spontanéité de la danse et y ai rencontré de très belles personnes.
J'ai découvert une variété de styles et d'univers que je n'aurai jamais cru toucher un jour et surtout cette possibilité folle de participer à des projets chorégraphiques comme Run et M51.

Peux-tu résumer l’association en 3 mots ?

Créativité, émulation et partage

Romain Di Fazio nous emmène dans son langage

Quel est ton univers chorégraphique ?

L’univers chorégraphique que je souhaite développer au sein de l’incubateur de chorégraphe s’articule autour du langage : celui de l’esprit et celui du corps. Je souhaiterais mettre en relation simultané ces deux médiums afin de révéler leur correspondances, coïncidences ou contradictions. Il convient d’entrer en dialogue intérieur afin de révéler une écriture chorégraphique « corps et texte»

Peux-tu nous dire quelques mots sur ta création / projet en cours ?

Ma future création dont le titre est encore en réflexion : « Nouvelle peau/Peau d’âmes/Rebirths » constitue l’élaboration d’un dialogue, un voyage multi-dimensionnel au cœur d’un imaginaire à partager. En effet, Michael Garcia et moi-même nous sommes lancés dans l’écriture d’un dialogue à caractère onirique. Le mouvement permettra de créer des espaces virtuels voire de nous téléporter de dimensions en dimensions à la recherche de la meilleure version de nous-même. À travers une réalité fragmentée, il s’agira d’aller dans « le bon cheminement », de créer un espace ouvert à l’étonnement et à l’attention du spectateur.

Quel atelier as-tu prévu avec les danseur.se.s de Danse en Seine ?

Lors des ateliers Danse en Seine, je souhaitais proposer une autre facette de ma recherche chorégraphique autour de l’œuvre du Sacre du Printemps de Igor Stravinsky. En effet, la musique possède une place centrale dans mon univers et je souhaitais transmettre et développer cette étape de travail qui représente l’élaboration d’un langage chorégraphique entre classique et contemporain. Aussi, je pense qu’être en état de créativité permet d’ouvrir les portes de son propre imaginaire. La musique nous donne un cadre qui nous permets de nous déployer. Je souhaite guider les jeunes amateurs ou préprofessionnelles, par le biais de la musique dans différents univers, afin qu’ils puissent exprimer leur créativité.

Je souhaite proposer aux participants des ateliers Danse en seine un espace qui les invite à expérimenter par le corps et la voix un dialogue intérieur en composant avec leur état dans l’instant présent. Je pense que le corps et l’esprit sont deux forces qui cohabitent et ne sont pas toujours en harmonie. C’est ce qui fait la richesse et la beauté d’un individu : l’imperfection. Je souhaiterais mettre en lumière ces coïncidences et contradictions à travers différentes situations.

Pourquoi avoir rejoint l’incubateur de chorégraphie ?

J’ai rejoint la formation de l’incubateur de chorégraphe afin de bénéficier d’un accompagnement bienveillant m’encourageant à prendre toutes les libertés nécessaires à l’élaboration d’un univers chorégraphique singulier. En outre, l’expérience de l’incubateur est aussi celle d’un groupe
d’individus qui se dévoilent : j’envisage ces espaces d’échanges au cœur du processus.
Enfin, je ressens le besoin de mieux appréhender les aspects administratifs liés à la structuration et au développement de ma propre compagnie.


Éric, notre bénévole du mois de février

Quel est ton rôle dans l’association ?

Je réalise des photos pour l'association.

Que fais-tu dans la « vraie » vie ?

La vraie vie est un tout 😊 la famille bien sûr et mon travail, dans une société d'assurance, sont très présents mais la photo également tout comme la culture de l'art d'une façon générale. Je vis à Paris que j'apprécie énormément même si je vais régulièrement dans les Pyrénées profiter du grand air ! 

Depuis quand es-tu dans l’association et qu’y as-tu découvert ?

Je découvre l'association et avec elle le monde de la danse. Je suis impressionné par la discipline de chacun, l'exigence et le travail que représentent une chorégraphie et tout cela dans une harmonie humaine et une bienveillance bien présente.

Peux-tu résumer l’association en 3 mots ?

Discipline, exigence, bienveillance 

Le rapport à l'espace pour Julien Deransy

Quel est ton univers chorégraphique ?

Depuis 2018, je suis l’un des quatre chorégraphes du groupe SUZANNE aux côtés de Lorenz Jack Chaillat-Cavaillé, Julien Chaudet et Eurydice Gougeon-Marine. Ensemble, nous avons créé un univers singulier, sobre, composé et quotidien, nourri de nos parcours personnels très différents mais complémentaires, allant de l’histoire de l’art à l’architecture en passant par le cinéma.

Mon ambition de devenir danseur et chorégraphe est arrivé très tard, j’avais 27 ans lorsque je suis tombé amoureux de la danse. Je me suis retrouvé sur le parvis Beaubourg un soir de Mars et je décide, par le plus grand des hasards, d’aller au dernier jour de présentation du projet Work/Travail/Arbeid de la chorégraphe belge Anne Teresa de Keersmaeker, de sa compagnie ROSAS et des musiciens d’Ictus. La claque ! Je me suis alors juré de faire honneur à cette puissante émotion qui m’a transpercé. Depuis ce jour, je travaille passionnément et quotidiennement à répondre à cette question : quel est mon univers chorégraphique ? C’est une question essentielle pour tout artiste qui s’engage dans la danse et qu’il faut sans cesse se poser, reformuler en ayant jamais peur d’être surpris.e.s par des réponses nouvelles. Aujourd’hui je répondrai : sombre, géométrique, animal et simple, mais vous l’aurez compris, il y a de très fortes chances pour que cela change demain.

Peux-tu nous dire quelques mots sur ta création / projet en cours ?

Au sein de l’incubateur de chorégraphe, j’ai choisi comme défi la création d’un solo intitulé NUIT CLOSE dont les contours doivent encore être précisés par les semaines de formation et de résidence à venir. Habitué avec SUZANNE aux créations chorégraphiques de groupe avec un nombre d’interprètes compris entre 5 et 10, cette nouvelle création prendra pour moi une nouvelle direction, plus personnelle et intime, puisant son vocabulaire dans l’invention d’une “danse buissonnière” révélée par la nuit et par un dialogue mystérieux entre un homme et une énigmatique sphère posée au sol…

Et avec SUZANNE, notre prochaine création TO LIFE dont la première aura lieu en Août 2024 est une création qui nous tient particulièrement à cœur tant elle fait écho à cette actualité noire dans laquelle nous sommes quotidiennement plongé.e.s. Face à un monde qui se détruit et qui divise de plus en plus chaque jour, “marcher ensemble” est l’acte de résistance des septs interprètes au plateau qui dessine la fresque vivante des intéractions possibles entre individus en temps de crise.

Quel atelier as-tu prévu avec les danseur.se.s de Danse en Seine ?

L’atelier qui aura lieu toute la journée du dimanche 04 février sera l’occasion pour moi de créer un véritable laboratoire d’expériences chorégraphiques. En lien avec la création qui est l’objet de mon parcours à la Fabrique de la Danse, NUIT CLOSE, je proposerai en plusieurs volets des expérimentations autour du rapport à l’espace, solitaire ou collectif, à l’errance, solitaire ou collective, au trouble personnel qui révèle des montres intimes, à l’audace du sordide et aux mystères que cela pourra générer. Toutes ces expériences chorégraphiques seront ensuite mises en espace, pour que nous puissions ensemble, définir un territoire de “nuit” commun qui révélera autant de soli qu’il y aura de participant.e.s.

Pourquoi avoir rejoint l’incubateur de chorégraphie ?

Avec le soutien du groupe SUZANNE, c’est de manière autonome que j’ai choisi d’intégrer la Fabrique de la Danse. Selon moi, être artiste, c’est aussi être capable de se réinventer sans cesse, de se définir dans d’autres contextes, de provoquer le voyage vers l’inconnu, d’oser ce qui est surprenant ou ce qui fait peur, de mettre à l’épreuve ce qu’on croit savoir.

Rejoindre l’Incubateur de chorégraphe est donc pour moi une étape de professionnalisation supplémentaire dans ma démarche artistique de chorégraphe en développant les outils de création qui me sont propres pour mieux pouvoir les engager et les identifier dans le travail collectif. J’ai également l’espoir de rencontrer de nombreuses personnes aux ambitions créatives diverses, partager des savoirs, des savoir-faire et des désirs qui nous feront nous connecter à cet univers immense, éphémère et exigeant de la création chorégraphique.