Emilie, notre bénévole du mois

Quel est ton rôle dans l’association ?

J'ai le plaisir de faire partie de la team vie associative de Louise, avec Claire, Emma, Mathilde, Marie et Mathieu. On organise les événements pour que les adhérents se rencontrent et profitent de danser ensemble comme le Festival de Danse en Seine, la Fête de bonnes année, les pots après chaque restitution et depuis le merch avec les magnifiques chaussettes DES et les t-shirts.

Que fais-tu dans la vraie vie ?

Je suis responsable grands comptes dans une grande entreprise, souvent en déplacement pour parcourir la France.
En parallèle, je rêve de créer une Résidence d'artistes dans ma campagne nivernaise et d'organiser une battle "Allstyles" dans un événement de Danse en Seine (pour les 15 ans peut-être ?). Je suis une fan de danse électro et de l'univers des battles découverts après le covid en 2021. Je suis allée voir plus de 5 fois Rave Lucid de Mazelfreten, dont leur Première dans le Nord de la France !

Depuis quand es-tu dans l’association et qu’y as-tu découvert ?

J'ai eu la chance de rejoindre Danse en Seine en 2022 et de démarrer en participant à la création chorégraphique "Portraits" de David Llari.      240 heures de création et de répétitions plus tard, beaucoup de courbatures et de belles rencontres, je dansais au Carreau du Temple avec 14 autres danseur.ses et je découvrais la danse amateur poussée par l'exigence, la physicalité et le sens du détail. Depuis j'ai participé à d'autres projets et aux Scènes Ouvertes et j'espère bientot à Singulière pour les 15 ans en juin 2026 !

3 mots pour résumer l’asso

Créativité, innovation et plaisir

Karel Kouelany : comment exprimer ses émotions par le krump ?

Quel est ton univers chorégraphique ?

En tant que jeune artiste congolais, mon univers chorégraphique fusionne Afrobuck ou résonne l’Afrique et le krump, la vidéo et engagement social. J'explore et réinvente le krump pour exprimer les réalités de ma société. La vidéo enrichit mon travail, offrant des perspectives immersives. Mon but : créer une expérience qui invite à la réflexion et à la beauté.

Peux-tu nous dire quelques mots sur ta création / projet en cours ?

Dans BOLOKO, qui signifie 'prison' en lingala, j'incarne la voix d'un peuple congolais en souffrance. Né au Congo, je questionne comment le corps peut exprimer cette réalité où la société nous étouffe, nous 'enterre prématurément'. Face à cette prison réelle et mentale, je puise dans l'énergie du krump et les transes africaines pour m'échapper. Mon désir : déconstruire les chaînes et reconstruire un être libre.

Quel atelier as-tu prévu avec les danseur·se·s de Danse en Seine ?

Dans mon atelier Krump sur le thème de BOLOKO, je vous invite à explorer comment le Krump peut devenir un outil puissant pour exprimer des sentiments d'enfermement, de lutte, mais aussi d'espoir et de libération.

Je vous guiderai à travers des mouvements intenses et des improvisations, pour que vous puissiez canaliser vos émotions et les transformer en une danse expressive. Cet atelier est conçu pour déconstruire nos barrières personnelles et collectives, offrant un espace pour se réinventer à travers le Krump.

Pourquoi avoir rejoint la formation Incubateur de chorégraphes ?

En tant qu'artiste venant du Congo, où les structures formelles d'enseignement en chorégraphie sont inexistantes, mon parcours a été façonné par l'expérience directe, l'observation et une passion inextinguible pour la danse. Rejoindre la formation Incubateur de chorégraphes représente pour moi une opportunité inestimable de structurer et d'enrichir cette base autodidacte.

Cette formation est une porte ouverte vers de nouvelles perspectives, des outils théoriques et pratiques, et un réseau de professionnels qui peuvent m'aider à affiner ma vision artistique. C'est l'occasion de combler un manque, d'acquérir des compétences spécifiques et de me confronter à d'autres approches chorégraphiques.

Plus qu'une simple formation, c'est une chance de donner une nouvelle dimension à mon travail, de le professionnaliser et de le partager avec un public plus large, tout en restant fidèle à mes racines et à mon identité culturelle. C'est un investissement dans mon avenir en tant que chorégraphe et une manière de contribuer, à terme, au développement de la danse dans mon pays.


Le programme du festival 2025

Ca y est ! Le programme du festival Danse en Seine 2025 IS OUT !

On se donne rendez-vous le dimanche 26 octobre 2025 à la Fabrique de la Danse (100 avenue du Général Leclerc, Pantin), pour passer ensemble une journée de folie. Au programme : ateliers participatifs, surprises, débats... Autant de moments à partager au gré de vos envies. On oublie pas de rapporter un petit quelque chose à manger, histoire de se sustenter toustes ensemble.

LE PROGRAMME

9h30 : Yoga - Viens saluer le soleil et te mettre en jambe pour la journée.
N'oublie pas ton/tes tapis si tu en as, à la dure c'est accepté aussi mais prends peut être un pull moelleux pour tes articulations.

10h45 : Voix et corps - Quelques ateliers musicaux en mouvements, pour explorer ensemble l'espace, les sons et les silences.

11h45 : Tap dance / claquettes percussives - Le beat ton ami !! Aspect musical et percussif ainsi que créatif mis en valeur
N'oublie pas des chaussures de ville avec semelles en cuir si tu as, sinon des baskets (pas de claquettes nécessaires pour qu'on soit tou.tes au même niveau de sonorité !)

12h45 : Cartes postales dansées

13h45 : Surprise du CA

14h : Inspiration répertoire : Pina Bausch - Viens on se rassemble, on évoque le temps qui passe à Danse en Seine, le temps passé à danser, et on crée ensemble notre Nelken line de Danse en Seine à la manière de Pina Bausch. Pina en Seine, Danse en Nelken line.

15h15 : Danse Dessin - Laissez-vous aller, laissez-vous tracer ! Dans une improvisation, on vous propose d’alterner entre mouvements dansés et dessinés.Un moment où le tracé est libre, tant sur papier que dans l’espace. Un moment où chaque mouvement d’une main grattant sur une feuille de papier, peut se propager dans tout le corps.La danse est éphémère, gardons-en une trace. L’occasion aussi de devenir modèle vivant un bref instant ! A la fin de la session, nous pourrons admirer les belles œuvres qui en surgissent.

16h15 : Débats - Pour nos quinze ans, il nous semble important de rediscuter de notre projet. L’association a évolué, elle est plus grande, plus diverse, encore plus hyperactive. Pour démarrer ce questionnement qui durera toute l’année, nous souhaitons commencer par discuter avec vous de ce que cela signifie concrètement, pour chacun.e d’entre nous, de faire de “la danse en amateur” et en quoi Danse en Seine y répond pour vous ou pas.

17h45 : Loup garou dansé - Pioche une carte et découvre ton poste dans la prochaine création internationale de danse contemporaine. Première représentation dans quelques minutes, dès que le théâtre se réveille...
N'oublie pas d'amener autant de costumes et tenues que tu souhaites

Et en plus toute la journée : projections, atelier de création plastique, surprises...


La narration corporelle de Jean-François Gilède

Quel est ton univers chorégraphique ?

Mon univers chorégraphique s’inscrit dans une démarche interdisciplinaire entre danse et théâtre. Étant interprète-créateur en danse contemporaine et comédien, je m’intéresse à la construction du personnage en danse à travers les notions d’incorporation, d’incarnation et d’interprétation. Ma recherche interroge les porosités entre jeu théâtral et écriture chorégraphique, en valorisant le corps sensible comme vecteur de narration.

Ancrée dans une pratique somatique, ma démarche explore la dimension expressive du corps à travers l’expérience sensorielle, l’écoute émotionnelle et l’engagement physique. Je développe une forme de narration corporelle, où le ressenti prime sur le récit verbal, et où le mouvement devient langage.

J’aime jouer avec l’imaginaire, l’humour, l’absurde et la théâtralité, afin de rendre ma danse accessible sans en diluer la portée poétique. Mes projets mettent en scène des personnages traversés par les émotions fondamentales (joie, peur, tristesse, colère, surprise, dégoût), dans une esthétique de tableau vivant où le lien entre le corps et son environnement est essentiel.
Mon approche vise à faire émerger une danse habitée, organique et communicative, au croisement du sensible, du vécu et du jeu. 

Peux-tu nous dire quelques mots sur ta création / projet en cours ?

Mon projet en cours est la continuité de mon solo “danse Harpagon, danse”. Suite à un temps de résidence, j’ai exploré le champ des possibles avec cette notion de personnage en danse. Je m’intéresse à la manière dont des états corporels, notamment par le travail sur les sensations internes, les désalignements physiques et les chemins de mouvement inhabituels peuvent faire émerger des identités dansantes singulières.

Le port du masque, l’exploration d’archétypes (comme ceux issus de la Commedia dell’Arte ou du clown), ainsi que l’usage du costume, sont autant d’outils qui m’inspirent et viennent perturber les habitudes du corps pour ouvrir des possibilités expressives nouvelles. Chaque masque, chaque vêtement influence directement la posture, la dynamique gestuelle, le rapport à l’espace et même la qualité de présence.

À travers cette approche, je cherche à composer une galerie de personnages dansants, chacun porteur d’une logique corporelle et émotionnelle propre. Ce ne sont pas des personnages psychologiques au sens classique, mais des entités physiques, qui naissent d’un dialogue intime entre imaginaire, corps et mouvement.

Ce travail a été amorcé lors d'une résidence à l'École de danse contemporaine de Montréal, où j’ai aussi entamé une phase de transmission avec deux interprètes. Leurs propositions ont enrichi la recherche et ouvert de nouvelles pistes.

Quel atelier as-tu prévu avec les danseur·se·s de Danse en Seine ?

À la suite de cette résidence, j’ai entamé une première phase de transmission avec deux interprètes. Leurs propositions ont profondément enrichi la recherche, révélant des dynamiques inattendues et ouvrant de nouvelles pistes d’exploration.

Dans le cadre des ateliers avec les danseur·se·s de Danse en Seine, je souhaite poursuivre cette continuité, en approfondissant la recherche amorcée. Le projet en est encore à ses balbutiements. Je me trouve actuellement dans une phase d’exploration fondamentale, où je cherche à comprendre comment transformer mes outils chorégraphiques, issus du travail somatique, de l'imaginaire, du masque, de la théâtralité – en une forme dansée structurée.

L’objectif de ces ateliers est de faire traverser aux danseur·se·s différentes étapes de ma recherche chorégraphique afin d’observer comment les corps réagissent, comment les états de présence émergent, et comment cela peut nourrir ma recherche en cours. Cette mise en partage m’aidera à affiner les rouages du projet, à tester certaines intuitions, et à ouvrir le dialogue.

Pourquoi avoir rejoint la formation Incubateur de chorégraphes ?

J’ai rejoint l'incubateur de chorégraphes de la Fabrique de la Danse pour bénéficier d’un cadre structurant et stimulant à un moment charnière de mon parcours artistique. Mon travail est actuellement en pleine phase d’exploration, et j’éprouvais le besoin d’un accompagnement pour clarifier mes intentions, affiner mes outils et penser la mise en forme de mes recherches sur le long terme.

L’Incubateur représente pour moi un espace rare où l’expérimentation chorégraphique peut dialoguer avec des apports théoriques, dramaturgiques, stratégiques et pratiques. C’est aussi une opportunité précieuse de confronter ma démarche à celle d’autres artistes, d’échanger, de sortir de l’isolement parfois lié à la création, et de faire mûrir un langage artistique personnel dans un cadre bienveillant mais exigeant.

Je souhaite y construire les fondations solides d’un premier solo, tout en développant une pensée chorégraphique capable de s’inscrire dans un processus de création à plus long terme.


Le planning des ateliers artistiques 2025-2026

Planning des ateliers artistiques 2025-2026

Les ateliers sont désormais complets. Vous pouvez cependant écrire à ateliers@danseenseine.org si vous souhaitez des informations.

Pensez également à prendre votre adhésion 2025-2026 (hors ateliers).

Danse en Seine vous propose d’expérimenter les ateliers artistiques avec les nouveaux chorégraphes de la promotion 2026 de l’Incubateur de La Fabrique de la Danse tous les mercredis à 20h30 au Carreau du Temple et en bonus certains dimanche en journée à La Fabrique de la Danse (100 avenue du Général Leclerc, Pantin).

Les chorégraphes animeront un cycle de 5 ou 6 ateliers et pourront présenter une restitution ouverte au public le cinquième et dernier mercredi du cycle dans le Studio de Flore au Carreau du temple (2 rue Perrée, 75003 Paris) ou en fin de journée le dimanche.

Pour découvrir les nouveaux chorégraphes et connaître toutes les dates des différents cycles, nous vous avons concocté le fameux planning en un seul coup d’oeil !

A bientôt en studio !

Danse en Seine


Léa, notre bénévole de la rentrée

Peux-tu te (re)présenter pour les nouveaux.elles qui ne te connaitraient pas ?

Je suis adhérente de Danse en Seine depuis 2021 et j'ai commencé avec la pratique des ateliers chorégraphiques. La danse est une passion depuis longtemps, mais reste un loisir pour moi puisqu'à côté je suis ergothérapeute.

Que trouves-tu chez Danse en Seine et pourquoi as-tu souhaité t'engager bénévolement ?

Danse en Seine c'est pour moi une association inspirante, qui permet de pratiquer la danse de manière créative, conviviale et exigeante. M'investir de manière bénévole était pour moi l'occasion de soutenir le travail de l'association et d'apporter ma contribution aux projets en cours.

Sur quel projet nous accompagnes-tu en ce moment ?

En ce moment je suis sur le projet HA-CHI-KO qui est chorégraphié par Johana Maledon. On est 11 danseuses et j'ai travaillé avec Sarah, notamment pour organiser la semaine de résidence que nous venons de passer à la Ferme du Grand Béon. Drive de folie, planification des menus aux spécificités variées, gestion des transports et de la logistique sur place étaient au programme.

3 mots pour décrire Ha Chi Ko ?

Physicalité, présence à l'autre, lâcher-prise

France, notre bénévole du mois

Quel est ton rôle dans l’association ?

Dans l'association, en dehors des temps de danse (SO, projets), je participe aux ateliers parents-enfants aux Amandiers (Le Goûter, Santoor), et je souhaite apporter ponctuellement de l'aide au besoin.

Que fais-tu dans la vraie vie ?

Deux autres pans dans ma vie : trois enfants adultes et une petite fille ; enseignante français-latin-grec en collège et lycée (et secrétariat quelques années).

Depuis quand es-tu dans l’association et qu’y as-tu découvert ?

Dans l'association depuis RUN. J'apprécie l'engagement que je n'ai pas trouvé à ce degré dans des groupes amateurs. Tous sont tournés vers le "danser ensemble" avec un regard à la fois bienveillant et constructif. La structure des SO est originale et porteuse.

3 mots pour résumer l’asso

Se lancer - admirateur - scintiller


La chorégraphe Sophie Courtin explore toutes les dimensions du corps et de l'âme

Quel est ton univers chorégraphique ?

Mon univers chorégraphique est à la fois sensible, organique et structuré. Je m’intéresse profondément aux relations humaines, aux tensions invisibles, aux zones de fragilité comme aux élans de puissance. J’aime travailler sur les contrastes : entre douceur et rugosité, lenteur et urgence, silence et intensité.

Le mouvement y est souvent précis, parfois minimaliste, mais toujours traversé d’une intention forte. J’explore autant la puissance du geste que ses fêlures, en m’appuyant sur un rapport au sol ancré, une énergie contenue ou déployée, et une présence habitée.

J’attache aussi beaucoup d’importance au dialogue entre la danse et la musique, qu’elle soit enregistrée ou jouée en live, ainsi qu’à la notion d’écoute, entre les corps mais aussi entre les présences. Pour moi, chaque mouvement est un vecteur d’émotion, un lien entre l’intime et l’universel.

 

Peux-tu nous dire quelques mots sur ta création / projet en cours ?

Je travaille actuellement sur une pièce intitulée « Sur le Fil »,  un trio réunissant deux danseureuses et une violoniste. 

Cette pièce, prévue pour octobre 2026, explore les liens invisibles dans les relations humaines : ceux qui se tissent, se tendent, se relâchent, se rompent ou se réinventent. Elle aborde aussi les notions d’équilibre, de déséquilibre, d’écoute, de silence, de soutien et de ce qui se transmet dans l’infime.

La musique et la danse y sont en interaction constante, tissant une respiration commune. C’est une pièce intime, exigeante et poétique.

 

Quel atelier as-tu prévu avec les danseur·se·s de Danse en Seine ?

Je pense proposer un travail inspiré de ma création Sur le Fil, axé sur l’exploration du duo, des relations dansées et de l’écoute sensible.

L’atelier abordera des notions telles que l’approche de l’autre, le toucher, la confiance, l’aura d’un corps... Il s’agira de développer tous les sens : le regard, l’écoute fine, la perception de l’espace partagé, afin d’ouvrir un espace de dialogue non verbal où le mouvement devient langage.

 

À travers des improvisations dirigées, de l’écriture en binôme et des temps de composition, les danseur·se·s seront invité·e·s à faire émerger une matière physique et poétique, à la fois personnelle et collective, dans une recherche d’authenticité, de présence et de lien profond avec l’autre.

 

Pourquoi avoir rejoint la formation Incubateur de chorégraphes ?

J’ai rejoint l'incubateur de chorégraphes de La Fabrique de la Danse pour structurer et affirmer ma démarche artistique, tout en développant mes compétences de porteuse de projet : production, communication, gestion, stratégie...

Ce que j’apprécie profondément, c’est la complémentarité entre accompagnement artistique et entrepreneurial. L’Incubateur m’offre un cadre stimulant, bienveillant, et riche de rencontres.

C’est aussi un espace où je peux questionner ma posture de chorégraphe, échanger avec d’autres artistes, confronter mes idées à d’autres regards, et faire évoluer mon travail dans un environnement nourrissant et exigeant. C’est une expérience qui fait sens dans mon parcours actuel, à un moment où je cherche à affiner ma vision, ma place et mon impact dans le paysage chorégraphique.


Jarno, notre bénévole du mois

Quel est ton rôle dans l’association ?

J'accueille, avec Alexane et Louis, les dans.eur.euse.s lors des ateliers chorégraphiques au Carreau du Temple ou à la Fabrique de la Danse. Je fais mon possible pour que chacun.e ait plaisir à venir danser et passer un super atelier ensemble :) 
Je co-anime également, avec qui veut, des bingos endiablés lors des fêtes Danseenseiniennes grâce à ma formation en "Interprétation et Verbalisation Numérico-Boulologique" réalisée auprès de Jean-Pierre Foucault et Karine Ferri, que je remercie vivement.

Que fais-tu dans la vraie vie ?

La vraie vie? Danse en Seine est donc bien un espace spatio-temporel extraterrien... je le savais ! "La Vérité est ailleurs" (les vrai.e.s savent). 
Sinon je suis comédien et metteur en scène au sein de ma compagnie théâtrale bretonne "Les Fleurs Obscures" (on est sur les réseaux, j'en profite pour faire ma pub ;) ) avec qui nous avons créé 3 spectacles originaux. Nous sommes sur un théâtre engagé où nous traitons diverses problématiques contemporaines... 
Je collabore également avec d'autres compagnies sympas qui acceptent les Fleurs des prés salés... Je joue principalement au théâtre mais Quentin Tarantino a prévu de me recontacter pour l'ultime film de sa carrière, fingers crossed. 
Enfin, j'interviens auprès du jeune public, seniors ou en situation handicap pour des ateliers théâtre, danse, débats et conférences. J'adore collaborer avec des publics différents.

Depuis quand es-tu dans l’association et qu’y as-tu découvert ?

C'est ma 3ème année dans l'association, et je suis toujours curieux de découvrir l'univers des chorégraphes et quelles expériences nous allons traverser tou.te.s ensemble.
J'adore ce mi-chemin entre amateur et pro... ça donne une certaine liberté sans affaiblir notre implication. Ça fait vraiment plaisir de rencontrer tant de personnes engagées, qui ne reculent pas face aux expérimentations parfois déroutantes... on se donne à fond, ensemble. Et aussi merci aux chorégraphes pépites qui ont chacun.e leur personnalité si intéressante. Hâte de vivre la suite de nos aventures ! Vers l'infini et au-delà !

3 mots pour résumer l’asso

Énergies / Liberté / Folie

L'univers chorégraphique de Clara Billard

Quel est ton univers chorégraphique ?

Je suis chorégraphe en danse contemporaine. Mon langage chorégraphique se décline à travers la puissance du geste, la recherche d’univers identifiés et marqués, la force des grands ensembles et du mouvement au service de la narration. J'aime raconter des histoires, parler des grandes aventures, des aventures humaines. Je travaille souvent avec beaucoup de décor et je porte une grande attention à la scénographie. C'est souvent la dramaturgie scénique qui déclenche chez moi la recherche du mouvement. Je m'inspire beaucoup de l'art cinématographique et pictural : j'aime composer l'espace scénique comme on compose un plan au cinéma.

Peux-tu nous dire quelques mots sur ta création / projet en cours ?

Voici la note d'intention de ma pièce, Not So Sweet Home (un extrait sera présenté le 06 mai prochain au Carreau du Temple, lors de la Soirée des Chorégraphes) :
"Les premiers flocons de décembre flottent au-dessus de Washington Square. Le soleil a plongé depuis bien longtemps derrière les façades de briques rouges. Peu à peu, les fenêtres s’éclairent, les cheminées fument et les intérieurs se réchauffent. Au bout de la rue, un salon vient de s’allumer. Un homme lit le journal dans son fauteuil ; une femme arrange quelques fleurs dans un vase. La table est dressée. Les invités vont bientôt arriver. À mesure que les verres se vident pour se remplir à nouveau, les apparences se fissurent, des tensions se nouent et les corps se libèrent. Entre faux-semblants et règlements de compte, les êtres font payer le prix de la mascarade sociale jusqu’à ce que les provocations de la nuit se transforment en révélations au petit matin.
Not So Sweet Home, c’est une fenêtre ouverte sur ces espaces intérieurs et intimes où les individus ne communiquent plus. C’est une brève histoire, celle de la foule solitaire, face aux rouages d’une société hypocrite où les conventions se confrontent aux désirs personnels. Derrière les tensions sous-jacentes entre ces personnages, chaque geste, chaque regard, témoigne d’une lutte pour l’affirmation de soi, pour retrouver sa liberté et son identité individuelle."

Quel atelier as-tu prévu avec les danseur.se.s de Danse en Seine ?

J'ai choisi de travailler autour de la pièce citée ci-dessus. C'est la première pièce de ma compagnie Boulevard du Crépuscule, et ma première création dans un cadre professionnel. En règle générale, j'aime travailler avec de grands groupes. J'ai déjà fait des pièces avec parfois jusqu'à 80 danseuses et danseurs sur scène ... Pour cette création, je suis obligée de diminuer considérablement le nombre d'interprètes au plateau (j'en ai quand même 6 !). Ce sera donc un plaisir pour moi de l'aborder avec un plus grand groupe de danseuses et danseurs. Au fil des ateliers, nous travaillerons autour des notions d'altérité, de relation aux autres, de relation à soi, de la singularité et de l'individualité au milieu du collectif mais aussi de notre rapport à l'espace, aux objets, aux matières qui nous entourent.

Pourquoi avoir rejoint l’incubateur de chorégraphie ?

Après avoir travaillé pendant plusieurs années pour la Jeune Compagnie À Pas de Velours avec des enfants et adolescents, j'ai souhaité créer ma propre compagnie professionnelle. Ce parcours de formation était pour moi l’accompagnement attendu pour préciser mon écriture et mon identité en tant que chorégraphe et m’initier à la dimension administrative et juridique d’une compagnie. Je suis ravie de la formation et je me sens très chanceuse d'avoir rejoint la grande famille de La Fabrique !

©Nathalie Marion