Vendredi dernier, Danse en Seine a exploré l’érotisme et la sensualité, avec le documentaire Crazy Horse de Frederick Wiseman. Le cinéaste passe les portes de cette illustre institution, connue dans le monde entier, pour nous montrer les coulisses, le spectacle, les répétitions et surtout tenter de capter ce qui fait « l’esprit Crazy ».

Pour ceux qui connaissent sans connaître, le Crazy, c’est un cabaret parisien, situé Avenue Georges V, qui se targue de présenter le meilleur spectacle de nu au monde. Créé en 1951 par Alain Bernardin, le show se veut d’avant-garde et d’une qualité exceptionnelle. C’est dans cet esprit que le Crazy Horse fait régulièrement appel à des intervenants extérieurs, tels que Dita Von Teese ou plus récemment, Philippe Découflé.

Et c’est justement la mise en scène du spectacle du chorégraphe que Frederick Wiseman décortique : de l’enregistrement des chansons aux discussions sur les costumes, du petit éclairage à la moindre position de mains, sans oublier les difficultés artistiques et les divergences avec les actionnaires tout-puissants du mythique cabaret. Le tout est entrecoupé par des morceaux du spectacle.

On sort de la séance en ayant (un peu) capté ce qui fait l’esprit Crazy : un mélange d’exigence, d’érotisme, de perfectionnisme, et d’un petit soupçon de folie qui fait la différence. On regrette tout de même la mise en scène du documentaire lui même, qui souffre de quelques longueurs, par l’absence de commentaires, mais qui se révèle surprenant par un certain nombre de séquences « behind the scenes » : le « coup de gueule » de Fifi Chachnil, l’enthousiasme débordant d’Ali Mahdavi, les interrogations de Philippe Découflé, mais aussi les castings, les essayages, les éclats de rire des danseuses…

 

 

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