(c) Vincent Lepresle

Le chorégraphe israélien Emanuel Gat s’était déjà fait remarquer en s’attaquant à un monument musical: le Sacre du Printemps, transformant le rite païen en bacchanales endiablées sur un mouvement perpétuel de salsa.

Cette fois-ci, ce n’est rien moins que Bach et ses Préludes et Fugues qui ont inspiré le chorégraphe. C’est un fait: la musique occupe une place centrale dans le travail d’Emanuel Gat, qui confie par ailleurs plus « écouter le mouvement que le regarder ».

Au Théâtre Les Gémeaux, à Sceaux, du 6 au 8 décembre…

Le spectacle s’ouvre sur les mains de Glenn Gould dont Emanuel Gat a choisi l’interprétation, laissant la musique occuper toute sa place dans le spectacle, tandis que les danseurs du Ballet du Grand Théâtre de Genève commencent à jouer leur propre partition.

http://www.dailymotion.com/video/xjrwxp_ballet-du-grand-theatre-de-geneve-preludes-et-fugues_creation

Ni une tentative d’illustration du Clavier bien tempéré, ni une traduction de la musique en mouvements, le chorégraphe préfère parler de coexistence de la chorégraphie et de la musique.  « Tout est musique : le minutage, le contrepoint, tout devient physique ».

Une danse pure, fluide, qui explore les interactions entre les hommes, les danseurs entretenant un dialogue constant, en groupe, en duo, en trio, etc.

Emanuel Gat n’hésite pas à dire que tout mouvement naît de ses danseurs, qu’il n’offre finalement qu’un environnement propice à la création chorégraphique. La veille de la première, Emanuel Gat dit: «En scène, je n’aspire pas à la perfection d’un mouvement, mais à son aura».

Informations pratiques:
Du 6 au 8 décembre 2012 à 20h45.
Théâtre Les Gémeaux
49, avenue Georges Clemenceau – 92330 Sceaux
Réservations: 01 46 61 36 67