Création 2018 pour 15 interprètes

Appartenant à la contre-culture ou à la culture de masse, les pratiques culturelles dites de mauvais genres sont souvent jugées indigentes, inconvenantes voire infantilisantes.

Or, souvent, dans ces zones culturelles malfamées, s’élabore en contre-bande une vision critique du monde.

Car, aujourd’hui, comment éviter la censure ou l’autocensure ? Où se situent nos cris de liberté? Et à quelles figures de femmes émancipées pouvons nous nous identifier ?

Ces femmes émancipées, tour à tour sorcières ou princesses, sont – de mon point de vue – nos muses. Elles prônent la libération et l’égalité. Elles métamorphosent leurs corps avec sensualité et monstruosité. Elles surprennent par leur puissance créative. Elles récusent les discours de victimisation et persistent, pugnaces, dans leur engagement militant. Face au climat délétère actuel, tant dans la sinistrose, les discours extrémistes que les actes liberticides, je souhaite mettre en lumière des portraits liés à l’émancipation des femmes. Mauvais genres convoque et invoque avec et pour les interprètes de Danse en Seine différents tableaux quelque part entre l’Agripinne de Brétécher, les tarots divinatoires, une youtubeuse, les fumigènes, les faux-procès, l’univers Disney et la femme à barbe.

Chorégraphe : Lucile Rimbert / Compagnie Lu²

Danseurs interprètes : Laurence Castex, Pauline Charriere, Emilie Chaboud, Chloé Duvivier, Pedro Gomes, Elsa Lyczko, Valentine Malan, Andrianaivo Mandrantohasina, Lucie Mariotto,  Nawel Oulad, Elodie Réboursière, Sophie Romanet, Emmanuelle Simon, Marie Simon, Orianne Vilmer