Année : 2014

Danse en Seine vous parle de Pina

L’équipe de Danse en Seine découvre une salle de spectacle décorée dans une ambiance cabaret : de petites tables rondes sont parsemées dans la salle, éclairées à la bougie, entourées de chaises. Plus loin, des gradins classiques. Cette atmosphère chaleureuse donne envie aux intervenantes de faire une entrée dansée…

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Inspirée de la pièce Kontakthof les trois danseuses viennent se présenter devant les tables, elles s’arrêtent, s’exposent… Le public est curieux et souriant ! Puis les trois femmes vont s’asseoir et la conférence démarre… La parole se transmet de l’une à l’autre, elle est entrecoupée d’extraits vidéos, de démonstration, de citations de Pina et de son entourage.

Tout d’abord une biographie de l’artiste. Pina naît en 1940 et grandit dans un café-hôtel en Allemagne : « Pour une enfant un restaurant peut être un lieu merveilleux il y avait tant de gens, et tant de choses étranges s’y passaient. » elle dit encore « ces souvenirs d’enfance sont vagues, je les ai oublié, ils reviennent pourtant dans mon travail je passe ma vie à essayer de donner une forme à ces émotions enfouies, évanouies ». Elle étudie à la Folkswangschule : l’école du peuple, à Essen et s’imprègne de l’enseignement de Kurt Jooss : « L’œuvre d’art nait simultanément d’impulsion chorégraphique et dramatique. On ne voit plus si le développement de l’œuvre est déterminé par les lois formelles de la danse ou par les nécessités du mouvement qui se développe. » Elle poursuit son enseignement à NY à la Julliard School of Music auprès d’Antony Tudor, José Limon… En 1962 elle rentre en Allemagne et rejoint le Folkwang Ballett, la cie de Kurt Jooss, et c’est dans cette compagnie qu’elle fait ses premiers essais chorégraphiques : « J’ai commencé à chorégraphier parce que je voulais danser : je ne m’imaginais pas me contentant de regarder les autres ! » En 1973, elle est nommée à la tête du Ballet de Wuppertal, rebaptisé : Wuppertaler Tanztheater, puis Tanztheater Wuppertal.

La conférence se poursuit en détaillant différentes périodes chorégraphiques dans l’œuvre de la chorégraphe : Les opéras et tragédies dansées, comme par exemple : Le Sacre du printemps en 1975 sur la musique de Igor Stravinsky. Ces ballets sont déterminés par l’œuvre musicale. Dès 1977, Les Stück, qui signifie « morceaux » : Pina abandonne la composition traditionnelle, et compose désormais par assemblage, collage de séquences/morceaux. Elle obtient ces différentes séquences en questionnant ses danseurs sur des thèmes, des idées qui l’inspire. Elle s’intéresse à ces interprètes en tant qu’individu. Elle créé à partir de ce qu’ils sont, à partir de leur vécu, leur ressenti, leur point de vue sur la vie. Le langage apparait dans ces pièces.

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La parole sur scène peut être :

- intime : c’est-à-dire sous forme d’aparté, confidence d’un ou plusieurs interprètes.

- un « brouhaha » : de la parole sans communication ; tous les danseurs parlent en même temps, sorte de chao verbal.

- référencée à la vie courante : via des slogans, des discours entendus, des clichés, des paroles usées...

A partir des années 80 : le thème du voyage et les co-productions à l’étranger. Sont abordés également l’utilisation d’éléments et matières naturelles sur le plateau, l’eau, la terre, un mur, un rocher, des fleurs etc envahissent la scène. « J’aime le réel. La vie n’est jamais comme un plateau de danse, lisse et rassurante. » comme elle explique, et Pina fait prendre conscience de la réalité à ces danseurs.

Plusieurs personnes ont expliqué son processus de création avec les danseurs par le mot IMPROVISATION, elle répond : « (…) lorsque vous posez certaines questions précises, vous obtenez des réponses. Ensuite vous y réfléchissez, vous essayer de les interpréter et de les matérialiser pour en faire des choses à montrer, à danser. Ce n’est pas de l’improvisation. Je pratique très peu cette forme libre. Mon travail est une recherche, et quand vous recherchez, vous n’improvisez pas. En général quatre-vingt-dix-neuf pourcent de la matière ainsi obtenue doit être abandonnée. »

Philippe Noisette, qui réalise l'entretien, lui demande alors : « Vous n’avez pas le sentiment, parfois, de pénétrer l’intimité de vos danseurs en procédant ainsi ? – Il y a certains danseurs qui aiment répondre de façon intime, d’autres s’échappent. Chacun fait ce qu’il veut. Il peut même ne pas répondre aux questions. C’est ouvert : celui qui veut apporter une part de lui-même au rôle peut le faire. (…) La seule chose que les danseurs ont en commun, c’est qu’ils aiment cette façon de travailler. Ce sont des chercheurs du mouvement, tout comme moi. »

Pina crée les conditions d’une véritable création d’interprétation, afin que chaque danseur « ne joue pas un rôle mais se joue lui-même ». Les fameuses questions adressées aux danseurs, donnent parfois des images métaphoriques. Pour Le Sacre du Printemps, « déboucher dans une clairière illuminée de soleil, un endroit si beau qu’il déclencherait alors un irrésistible besoin de courir »  correspond aux courses.

« Je ne m’intéresse pas tant à la façon dont les gens bougent qu’à ce qui les remue profondément. »

Quand on interroge Pina sur le message de ces pièces elle répond : « Je ne crois pas que dans mes pièces, il y ait des moments où l’on puisse dire : « Elle a voulu dire ceci ou cela ». Je ne donne pas d’avis arrêté, je présente mes recherches et mes découvertes. » Dans certaines pièces le public avait la sensation qu’il n’y avait pas de danse. Un journaliste demande alors à la chorégraphe si la danse est revenue dans ses spectacles ? « Il y a toujours eu la danse (…) mais il y a tant de sortes de danse ! Il y a des riens qui sont parfois de formidables moments de danse. La danse a ses détails : certains ne les remarquent pas et en concluent qu’elle n’est plus là. »

A la fin de la conférence les trois intervenantes déambulent en musique à travers le public et reviennent sur scène accompagnées d’Anna Martin. Elle mentionne que la chorégraphe « voyait la beauté de chaque danseur en tant qu’individu». Lorsque Pina composait une pièce : elle essayait toutes les possibilités de collage, même celles supposées ne pas fonctionner. Travailler avec Pina Bausch, c’était beaucoup de temps de rien, des moments d’attente ; car elle est en train de chercher, car elle fait travailler d’autres danseurs, et à la fois énormément de travail : chaque mouvement était répété jusqu’à ce qu’il paraisse naturel au corps du danseur, jusqu’à ce qu’il soit parfaitement précis. Et c’est ce qui donne l’impression de facilité sur scène !

Les danseurs faisaient une confiance aveugle à la chorégraphe, en dansant dans la pièce ils ne pouvaient pas percevoir tous les niveaux de lectures existants. Anne explique que souvent le danseur n’était pas conscient de ce qu’il se passe pour le public. Tous les gestes de danse des spectacles ont une origine concrète, un sens, une signification.


Ouverture du cycle #4 du programme "Scènes Ouvertes"

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Le programme "Scènes Ouvertes" est un programme d’accompagnement artistique des porteurs de projets artistiques amateurs. Il est également ouvert aux danseurs amateurs qui souhaitent rejoindre un projet en cours d'élaboration !

Un rendez-vous régulier est organisé entre tous les participants où ils échangent de manière bienveillante et constructive sur leur avancement. Petit à petit la création prend forme et lorsqu’elle est prête, est programmée lors de la restitution publique et gratuite au sein de l’Ecole des Amandiers, lieu de résidence de la compagnie.

Après le succès de la 3ème édition des Scènes Ouvertes le 3 octobre dernier, une nouvelle session est ouverte à tous les adhérents de l'Association Danse en Seine. Le principe est simple, s'inscrire en écrivant à compagnie[a]danseenseine.org avec en objet "programme Scènes Ouvertes #4" et s'engager à participer aux quatre ateliers du cycle. A l'issue de ce cycle une scène ouverte est organisée le 12 février 2015. Les différentes créations y sont présentées auprès d'un public de connaisseurs, de résidents du quartier et de proches.

Ateliers de préparation :                         

  • Mercredi 5 novembre à 21h (75003)
  • Mercredi 3 décembre à 21h (75020)
  • Mercredi 7 janvier à 21h (75003)
  • Mercredi 21 janvier à 21h (75020)

Prochaine scène ouverte :

  • Jeudi 12 février à 20h
  • Générale le mercredi 11 février

Vous avez des envies de créations chorégraphique ou de participation à des projets de créations ? Ecrivez-nous !


Mahaut, notre bénévole du mois

1. Quel est ton rôle dans l’association ?Danse en seine - Mahaut

Depuis plusieurs mois, je suis responsable du projet "Danse, Ecole et Opéra". Avec l'aide de plusieurs bénévoles et les enfants de l'école des Amandiers, nous créons un spectacle de danse autour du thème de la Grande Guerre. Les lettres et dessins d'un poilu servent de support à l'écriture chorégraphique. L'objectif de ce projet solidaire est de sensibiliser les enfants à la danse et à l'expression corporelle, de développer leur créativité, leur confiance en eux, ainsi que l'écoute de leur corps et des autres. Mon rôle au sein de ce projet consiste à construire le fil rouge du spectacle, à guider les bénévoles dans l'écriture chorégraphique ainsi que de coordonner le déroulé et la logistique de chaque atelier. Je travaille en binôme avec Camille Delache sur le projet. Danse en Seine, c'est une vraie pépinière d'amitié et de belles rencontres !

2. Que fais-tu dans la ”vraie vie” ?

Dans la vraie vie, je travaille dans les systèmes d'information RH en tant qu'analyste fonctionnelle. Concrètement, je conçois des outils informatiques pour faciliter le quotidien des RH. Je suis arrivée dans le domaine informatique un peu pas hasard, par curiosité. Mais ce qui me passionne vraiment, c'est la biologie et en particulier les dispositifs médicaux. Je trouve cela passionnant de concilier l'informatique, l’ingénierie et les sciences du vivant.

3. Comment as-tu entendu parler de Danse en Seine ?

Une amie d'école m'a parlé de Danse en Seine à la fin de nos études, et ne m'en a dit que du bien. Elle m'a dit que je partagerais les valeurs et les convictions de cette association. Et en effet, elle a eu raison, je n'ai pas été déçue, l'accueil a été très chaleureux. Je suis arrivée dans l'association en 2012 et c'est un vrai plaisir que de participer à sa croissance et son développement !

4. Peux-tu résumer l’association en 3 mots ?

Donner Sans Compter !


Répétition publique d'Or des Talus

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La Compagnie Danse en Seine travaille depuis plus d'un an à la création d'Or des Talus, adaptation chorégraphiée du roman de Jean-Louis Carrasco-Penafiel... Une répétition publique gratuite est organisée le samedi 13 décembre à 16h au vingtième théâtre... L'occasion d'en savoir plus sur la manière de travailler des chorégraphes Orianne Vilmer et Jocelyn Muret, d'assister à la mise en plateau des onze danseurs, et de plonger dans les tableaux de la Cavale, de la Mère et de l'Abnégation...

La première aura lieu le lundi 5 janvier 2015 à 20h au Vingtième Théâtre. Il reste encore des places !

Or des Talus, répétition publique le samedi 13 décembre à 16h au vingtième théâtre, 7 rue des Plâtrières 75020

spectacle gratuit – entrée libre


Belle Petite Monde, le 13 Décembre au vingtième théâtre

Affiche_evenement2Le projet Danse, Ecole & Opéra de développement de la création artistiques à l'école élémentaire des Amandiers se clôturera par une représentation au vingtième théâtre, le samedi 13 décembre à 14h.

Le projet, commencé en septembre 2013, s'est déroulé en un deux phases, animées par une quinzaine de bénévoles très engagés :

Le spectacle Belle Petite Monde a été chorégraphié par les élèves de l'école et les danseurs de la compagnie à partir de lettres de poilus et de croquis. Il s'agit donc d'un projet artistique de sensibilisation au centenaire de la Grande Guerre.

Belle petite monde, puisque je ne peux pas te raconter comme autrefois des histoires, je vais tacher de t'amuser un peu en t'écrivant ce que ton papa voit de drôle ici. Tu te doutes n'est ce pas que je vais te parler des soldats.
Il y en a de bien amusants comme ces deux qui passent sur la route. Ils sont tous deux papa mais celui qui a la barbe blanche est un plus grand père. Un grand papa qui va à la guerre hein ? C'est joli çà et je t'assure qu'il se porte bien et qu'il ne faudrait pas que les boches fassent du mal à ses petits enfants - ah mais non. 

Pour ce spectacle, la compagnie Danse en Seine a également organisé un appel à projets artistiques ouverts à tous les chorégraphes de la région sur le thème de la Grande Guerre. Trois pièces seront donc présentées :

  • "Joubert 14" de Marie Simon et Emmanuelle Simon. Les deux danseuses ont cherché à montrer le caractère universel de ce conflit en partant des stigmates de leur propre famille, consignés dans les carnets de leur arrière grand père, l'artilleur René Joubert. Il s'agit ici d'une tentative de remémoration à cent ans d'intervalle, par l'élaboration d'un chorégraphie essentielle, directe, brutale, simple. Création Novembre 2014 dans le cadre des soirées Improvisées du Théâtre des Ateliers.
  • "De boue", un hommage aux Poilus chorégraphié par Lucile Bodossian. Cette pièce évoque l'enlisement, l'absurdité et l'horreur des tranchées dans lesquelles des hommes se sont retrouvés enterrés vivants et ont attendu l'assaut et la mort dans l'angoisse, la solitude, l’incompréhension et le désespoir…
  • "Re-percussion" d'Aurore Bouc et Delphine Souffre-Lajus, un duo sur la répercussion des armes et sur l'influence de l'atmosphère sur les corps des soldats.

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Belle Petite Monde, le samedi 13 décembre à 14h au vingtième théâtre, 7 rue des Plâtrières 75020

Programme

spectacle gratuit - réservation billetterie@danseenseine.org

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Rencontre avec l’équipe artistique d’Or des Talus #7

[UPDATE] Les prochaines représentations d'Or des Talus auront lieu à Toulouse le 26 septembre et à Avignon les 17 et 18 octobre]

La première représentation d’Or des Talus aura lieu le 5 janvier 2015 au Vingtième Théâtre à Paris. Or des Talus est une pièce inspirée du roman noir mais poétique de Jean-Louis Carrasco Penafiel chorégraphie par Orianne Vilmer & Jocelyn Muret pour onze danseurs de la compagnie Danse en Seine. D’ici la première, une série d’interviews de l’équipe artistique du projet sera publiée sur le blog, à retrouver sur la page dédiée.
Agnès Vilmer vous parle du tableau de la Rencontre, partie du spectacle dont l'écriture sera terminée d'ici quelques jours :

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Parle nous du tableau de la Rencontre !

Au milieu de l'effervescence d'une foule, deux âmes se trouvent et se lient pour toujours. Pour les 11 danseurs, cela se traduit par une certaine aliénation du fait de notre appartenance à un groupe, à une Société. Puis ce duo plein de douceur et d'acceptation de l'autre émerge.

La troupe a vécu il y a peu son premier filage intégral... Comment as-tu vécu la succession entre ce tableau et celui de l'Abnégation, que tu danses également?

Il y a une progression logique. Cette rencontre se fait dans ce bouillon de corps. Et comme pour toute rencontre humaine, elle peut consister en un coup de foudre et se transformer au fil du temps en une situation déséquilibrée où l'une des deux personnes se soumet à l'autre, à ses désirs, à ses rêves, à ses exigences mais elle le fait volontairement et cela la rend heureuse. Et surtout le tableau de l'Abnégation n'a rien de triste. Enfin, personnellement je ne me sens jamais dans triste, je me sens simplement envoutée.

Il y a aussi des échos des transes de la Rencontre dans le tableau de l'Abnégation, lors de la désarticulation collective des corps, nous vibrons toute à l'unisson...

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Que traverses-tu en termes de sensations, d’états de corps?

Pour la Rencontre, il est encore un peu tôt pour le dire... Pour l'Abnégation en revanche, je me sens simplement là, présente... Et à la fois je me laisse porter par mon imaginaire. Détendue, sereine, caressant l'air, je suis malgré tout ultra concentrée sur la précision des mouvements et en particulier des mains et des doigts. Ce lâcher prise est omniprésent, en particulier dans la diagonale de chutes...

Quel est le plus difficile en tant qu’interprète dans La Rencontre ?

C'est encore tout frais, donc sans hésiter la mémoire. Mais il y a un vrai défi dans les différentes transes que nous traversons : comment le petit mouvement minuscule et rythmé peut-il se répercuter dans le reste du corps? Comment ressentir le microscopique? Danser ces transes, en étant connectées les unes aux autres mais en restant dans la sensation intérieure, c'est ça qui est difficile.

Mais pour nous approprier cette qualité, nous continuons à travailler sur nous-mêmes qu'il s'agisse des ateliers artistiques ou des stages. Par exemple début novembre avec Sandra Français, nous avons découvert une nouvelle manière d'aborder ces fameux désarticulés de l'Abnégation, que nous amorçions toujours avec douleur alors que ce n'est pas l'esprit du tableau. Grâce à ce stage, nous avons trouvé des chemins plus doux pour le corps, plus naturels, et qui nous permettent d'être plus nettes. L'expérience avec Geneviève Hurtevent nous a permis de trouver ce qui est réel et vivant en nous-même et de partir de ça pour interpréter.

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Que t’aura appris cette aventure artistique ?

Pour moi il s'agit avant tout d'un retour à la danse après une longue blessure. Cette expérience artistique me permet de retrouver ce que j'aime dans la danse contemporaine : l'écoute collective d'un groupe dont on fait soi-même partie et l'engagement de personnes passionnées qui se dépassent pour obtenir le meilleur résultat possible !

J'y ai appris à interpréter ma danse différemment, j'ai appris à chercher un mouvement, à chercher une émotion, à chercher une improvisation. A trouver moi-même la justesse par un ressenti intérieur et non à partir d'une forme. Jocelyn & Orianne nous ont aussi demandé de puiser dans nos expériences personnelles pour trouver justement la sensation réelle qui permet d'être juste dans notre interprétation.

Qu’est-ce qui te marque le plus dans la pièce ?

C'est la première création de ma soeur Orianne et de son conjoint Jocelyn. Je crois que ça dit tout !

Quel est le tableau qui te plaît le plus ?

Le tableau du Forcené (n.d.l.r , bientôt en pod cast de la Nova Book Box !).

Pour trouver sa place, pour ressentir l'estime d'une personne qu'il admire, Julien commet des actes d'une violence insoutenable et détruit ceux qu'il aime. Ca finit par le rendre fou... Je trouve ça dérangeant, triste mais plein d'espoir à la fois : cela dit simplement qu'on a besoin des autres pour continuer à vivre.

Au delà du roman, j'aime ce tableau car je l'ai vu se construire en assistant à une des premières répétitions. J'ai suivi le processus d'écriture et surtout d'incarnation du personnage. Comment Marie a créé sa propre folie, à partir d'une émotion réelle, de la répétition de mouvements... Comment Marie s'est dépassée pour trouver une qualité qui ne lui était pas naturelle, pour convoquer des émotions qu'elle n'a pas forcément l'habitude de ressentir. J'ai trouvé ça extrêmement émouvant.

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Or des Talus

Lundi 5 janvier à 20h00 au vingtième théâtre, 7 rue Plâtrières – 75020 Paris

Tarif unique : 16€

Réservations Paypal

Articles précédents :

Interview des chorégraphes

Interview de l’auteur

Interview de Marie Simon

Interview de Sophie Romanet

Interview de Camille Delache

Interview de Caroline d’Avout

Interview de Véronique Bernier

Interview de Lucie Mariotto


L'Or des Talus dans la Nova Book Box !

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C'est ce soir ! Rendez-vous vers 23h25 sur Radio Nova ! Richard Gaitet lira des extraits de l'Or des Talus de Jean-Louis Carrasco Penafiel dans son émission la Nova Book Box, sorte de juke box littéraire, une machine à lire qui balance des morceaux de littérature aussi variés, exigeants et inattendus que la playlist musicale de la station… Il vous annoncera la 2ème date d'Or des Talus à Paris !

Rendez-vous à 23h25 en ligne directement ou au 101.5 à Paris (autres fréquences).

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Or des Talus

Lundi 5 janvier à 20h00 au vingtième théâtre, 7 rue Plâtrières – 75020 Paris

Tarif unique : 16€

Réservations : 

http://www2.danseenseine.org/creation/paiement_places_odt_5janv


HOFESH SHECHTER à la Villette, du 18 au 20 décembre

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© Tom Medwell
Une idée de sortie pour offrir à Noël, ou tout simplement une pièce originale à découvrir  : pour celles et ceux intéressés, Danse en Seine bénéficie d'une réduction de tarif pour le spectacle de HOFESH SHECHTER, du 18 au 20 décembre à la Grande Halle de la Villette. On y sera le 20 décembre : à vos réservations !

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Rencontre avec l’équipe artistique d’Or des Talus #6

[UPDATE] Les prochaines représentations d'Or des Talus auront lieu à Toulouse le 26 septembre et à Avignon les 17 et 18 octobre]

La première représentation d’Or des Talus aura lieu le 5 janvier 2015 au Vingtième Théâtre à Paris. Or des Talus est une pièce inspirée du roman noir mais poétique de Jean-Louis Carrasco Penafiel chorégraphie par Orianne Vilmer & Jocelyn Muret pour onze danseurs de la compagnie Danse en Seine. D’ici la première, une série d’interviews de l’équipe artistique du projet sera publiée sur le blog, à retrouver sur la page dédiée.
Lucie Mariotto, nous donne un second regard sur le tableau de l'Abnégation qu'elle interprète également...
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Raconte nous le tableau de l'abnégation !

Pour moi ce tableau est l'allégorie de la complexité des sentiments et de la féminité. Sans rentrer dans ce qu'il représente par rapport à l'histoire du livre, on est face à cinq personnalités féminines qui expriment leur sensualité avec pudeur, et vivent l'érotisme sous couvert de la domination.

Quelles sont tes sources d'inspiration?

Ma plus grande inspiration est issue de l'image que j'ai des milles et unes nuit, ces courtisanes voilées qui dansent de manière sensuelle sans jamais dévoiler leur visage. Ce sont des Femmes, elles n'ont pas d'identité, elles personnifient la lascivité et la volupté.

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Que traverses-tu en termes de sensations, d'états de corps?

La chorégraphie ne s'arrête jamais, tout est dans le mouvement continu, même dans l'extrêmement lent, le corps est toujours en mouvement, en pulsation. L'état me fait penser à celui d'un rêve planant, qui nous permet aussi d'être plus à l'écoute du groupe.

Quel est le plus difficile en tant qu'interprète dans ce tableau?

Les désarticulations qui apparaissent au milieu du tableau, il est difficile de garder l'état de corps et un visage paisible et désirable pendant ce passage.

Plus largement, qu'est ce qui t'a attirée dans ce projet ?

La première fois que j'ai entendu parlé du projet je me suis dit "ou-ah, quel défi vont-ils avoir à relever pour construire quelque chose qui tienne la route !..." et puis Orianne et Jocelyn ont commencé à nous exposer leurs idées, leurs réflexion, leurs doutes, l'avancée, les tableaux, et cela ne s'arrêtait pas... Le défi était relevé et ils m'ont donné envie d'embarquer dans cette folle aventure. Bien sûr les passages lus m'avaient interpellés et me titillaient, le récit de l'auteur aussi, mais le plus poignant était l'énergie et le corps que nos deux chorégraphes ont mis dans la création.

Qu'est-ce qui te marque le plus dans la pièce ?

Le tableau de la Cavale ! Je retiens à chaque fois ma respiration pendant ce tableau, en tant que spectateur on est tenus en haleine pendant 8 minutes et ça me fait vibrer, à chaque fois.

Que t'aura appris cette aventure artistique ?

Chaque aventure scénique nous apprend quelque chose en tant que danseur. Celle ci nous en a appris un sacré condensé ! L'écoute du groupe, les regards, le visage, l'énergie, la maîtrise du mouvement par l'articulation (et non par le muscle comme nous avons l'habitude de le faire) .... et cela ne s'arrête pas ! Je suis vraiment heureuse de participer à cette aventure.

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Or des Talus

Lundi 5 janvier à 20h00 au vingtième théâtre, 7 rue Plâtrières – 75020 Paris

Tarif unique : 16€

Réservations : 

http://www2.danseenseine.org/creation/paiement_places_odt_5janv

Articles précédents :

Interview des chorégraphes

Interview de l’auteur

Interview de Marie Simon

Interview de Sophie Romanet

Interview de Camille Delache

Interview de Caroline d’Avout

Interview de Véronique Bernier


Autour de Rain, premier café-danse de la saison

A l'occasion de la pièce Rain de Anne Teresa De Keersmaeker par le Ballet de l'Opéra de Paris, Danse en Seine a proposé son premier café-danse de la saison le 2 novembre dernier, suivi d'une sortie au Palais Garnier. Retour sur cette belle sortie.Lire la suite