Samedi 11 février, la compagnie se retrouvait pour une séance de travail… Alors qu’habituellement les danseuses peinent à sortir de leur nuit, ce matin-là l’excitation est à son comble. En effet, les premières dates de spectacle se sont ajoutées à l’agenda de la compagnie, en avril prochain… AVRIL? mais c’est demain!

Quand l’urgence s’invite dans le processus créatif, les belles surprises sont au rendez-vous!

Si les danseuses sont fébriles, Bérangère Roussel, notre chorégraphe, nous fait vite comprendre que nous devrons passer rapidement à l’écriture pour respecter les délais: il s’agit d’être efficace! Car en plus de Toutes, somme Unes, nous présenterons une deuxième pièce qui reste à inventer…

Bérangère ouvre la séance sur l’idée de mur. Côte-à-côte, les danseuses forment une ligne de dos. Un mur, ça interpelle: on pense immédiatement à cette manie qu’ont les hommes de dresser des obstacles, des défenses, des enfermements, le mur inquiète. Il peut également être intérieur, il suffit qu’on on ne comprenne pas une personne pour se retrouver « face à un mur ». Mais, le mur c’est aussi toute la curiosité qu’il peut susciter. Finalement, un mur, ça pousse à agir… et à réagir.

Si je blablate de la sorte c’est que cet atelier s’est mué en une expérience quasi philosophique. La danseuse à l’extrémité devait évoluer sur le mur (autrement dit, nous), en voici un petit aperçu:

http://www.youtube.com/watch?v=-tPgQkGA7XI&feature=youtu.be

En premier lieu, chacune a eu le réflexe de rester campée sur ses pieds pour résister à « l’assaut » des copines. Quand Bérangère nous a demandé d’entrer en résonance avec les mouvements plutôt que d’essayer d’y résister, le mur a tenu mieux que jamais: ça donne à méditer non?

Deuxième proposition: Bérangère a formé des duos qui ont eu pour consigne de dialoguer (avec tout ce que cela sous-entend: échanger, se taire, couper la parole) autour des notions de « glisser », « propulser », « griffer », « pousser » et « tirer ».

Parfois, en improvisation, il y a des moments magiques où les gestes naissent d’un hasard, notre chorégraphe observe, guide, aide à structurer l’écriture.

Nous terminons la séance sur les phrases que nous avions travaillées en cours (efficace on vous dit!), elles permettront toutes les deux de jouer avec le vêtement: du T-shirt aux poches en passant par la chaussette!

C’est Bérangère, notre tête pensante, qui saura donner du liant à tout ce travail préparatif, avec la petite dose de « magie du spectacle » qu’on lui connait!

Pour nos nombreux fans, nous vous donnerons bientôt plus de détails sur les spectacles en question, réservez d’ores et déjà les 4 et 10 avril prochains…