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Orianne Vilmer et Emmanuelle Simon nous parlent de M51

Quelles sont vos inspirations en tout genre qui vous emmènent vers cette matière chorégraphique ?

M51, c’est la galaxie du Tourbillon dans le catalogue de Messier.
Notre première inspiration pour cette pièce nous vient de l'univers. Nous sommes toutes les deux fascinées par les mystères scientifiques qui sont à l’origine de la matière et... émerveillées de toutes les correspondances étranges de mouvements ou de formes qui existent entre l'infiniment petit, l'échelle humaine, et l'infiniment grand !

Nous sommes aussi très inspirées par les artistes aux processus de créations ludiques et par les écrivains du genre fantastique qui imaginent des mondes complets. Cela nous a donné envie de créer un système, régi par un ensemble de règles de composition du mouvement et de lois reliant l'image et la danse.

De qui vous êtes vous entourées et en quoi leur travail apporte une complémentarité ?

Pour proposer une véritable immersion dans notre monde imaginaire, nous voulions tout d'abord un univers visuel coloré et évolutif. C'est ainsi que l'idée de la création numérique est née. Damien Serban, artiste numérique, a été très sensible à notre système chorégraphique et a proposé de s'inspirer de paysages et d’éléments célestes tout en utilisant des outils comme l'IA et le datamoshing pour générer des images ou des connexions à la musique.
Nous voulions également une immersion sensorielle par la musique, avec des sonorités inattendues, pouvant évoquer le stellaire et le chaos de la matière en création. La rencontre avec Baptiste Lagrave nous a permis de travailler tous les 4 entre vidéo, musique et danse, pour construire une dramaturgie cohérente au global et pour chaque champ artistique. Nous avons pris un vrai plaisir à nous influencer mutuellement !

Nous avons également demandé à Emmanuelle Stäuble que nous connaissons bien d'imaginer la création lumières, sacré challenge pour une pièce avec autant d'interprètes et une vidéo au plateau. Enfin, pour un tel projet aussi proche des sciences fondamentales, nous avons sollicité l'aide de Nicole Vilmer, directrice de recherche au CNRS, pour pouvoir alimenter notre inspiration, approfondir nos idées, acquérir de nouveaux savoirs, renforcer le sens de nos choix artistiques via l'imaginaire scientifique.

Comment avez-vous conçu cette pièce ?

Il y a quelques principes majeurs pour la création de cette pièce. D'abord le choix d'accumuler les danseurs au plateau. Tout danseur qui entre n'en ressort plus jamais ! Pour les accumuler, nous avons adapté la suite de Fibonnacci, et cela nous a conduit à définir 8 étapes dans la création. Ensuite nous avons défini quatre états de corps qui seraient la base de l'écriture de notre matière chorégraphique. Ces quatre états de corps correspondant à des niveaux d'énergie de la matière et sont associés à des couleurs : jaune, vert, bleu, violet. Nous avons également réfléchi aux configurations naturelles du microspcopique ou du cosmologique qui nous intéressaient dans la prise d'espace. Et nous avons alors associé chaque étape à un nombre de danseurs, à une configuration et à une énergie. Pour composer la chorégraphie nous commencé par écrire et transmettre un répertoire de gestes par couleur règles puis composé l'ensemble des partitions de chaque danseur en s'inspirant de concepts ou de lois physiques.

 


Alexane, notre bénévole du mois !

Quel est ton rôle dans l'association ?

Je fais partie de l'équipe Relations avec les publics : nous veillons au bon déroulement des ateliers artistiques et nous organisons des sorties culturelles comme à l'Opéra Garnier à l'Etoile du Nord, ou au Carreau du Temple.

Que fais-tu dans la "vraie" vie ?

Responsable ressources humaines mais aussi praticienne massage bien être;  je fais partie d'un projet de développement d'habitat collectif dans la Drôme.

Depuis quand es-tu dans l'asso et qu'y as-tu découvert ?

J'ai rejoint Danse en Seine en 2018, de retour de voyage, j'avais très envie de danser... et puis j'ai rencontré des personnes et des projets formidables.

Peux-tu résumer l'association en 3 mots ?

amour, mouvement, amour


M51 : la nouvelle création Danse en Seine

Pouvez-vous nous décrire votre projet ?

Inspirées par les énigmes artistiques de Garouste dans sa "Comédie policière" ou de Perec dans "La disparition", passionnées par les secrets mathématiques et physiques qui régissent notre monde, fascinées par la subtilité et l’immensité du cosmos…Nous avons désiré inventer une énigme chorégraphique qui prend place dans un univers parallèle dont l’apparence serait générée par le mouvement.
Au plateau, 54 interprètes professionnels et amateurs, s’amassent progressivement jusqu’à l’explosion. Immergée dans une scénographie numérique construite à partir de nouvelles lois physiques aux paramètres chorégraphiques, cette matière en mouvement nous transporte dans un nouveau monde, abstrait et coloré.

Quel est le processus chorégraphique recherché ?

La matière chorégraphique est écrite à partir de 4 états de corps différents liés à des niveaux d'énergie interne. Nous nous inspirons aussi de lois scientifiques pour composer la partition et de configurations astrales pour dessiner l'espace de jeu au plateau. Enfin nous développons un système de correspondance entre la chorégraphie et la scénographie numérique.
Ces différents procédés sont à la fois méthodiques et ludiques et permettent de proposer une énigme chorégraphique.

Comment vont se dérouler les étapes de création ?

Une première phase se déroule entre avril et juin, durant plusieurs ateliers du mercredi au Carreau du Temple. Avec le groupe nous allons créer les deux derniers tableaux de la création, ceux qui nécessitent le plus de danseurs. Après l'été, nous travaillerons sur des scènes réunissant moins de danseurs de manière hebdomadaire. Ensuite nous pourrons finaliser la pièce avec toutes les matières chorégraphiques ainsi créées en les mettant en scène dans la scénographie numérique.

Combien de temps durera la pièce ?

Cette création mêlant arts numériques et mouvement sera une pièce courte, d'une durée de 20 minutes environ.

Combien de danseurs et danseuses recherchez-vous ?

Nous sommes à la recherche de 54 danseurs et danseuses.

La chorégraphe Marcelle Gressier se dévoile

Quel est ton univers chorégraphique ?

J'explore les dialogues entre le corps dansant et son contexte spatial. Pour mes pièces, je choisis ou je crée d'abord un espace, et cherche seulement ensuite comment le mettre en mouvement par le corps. 
En tension entre le macro et le micro, j'aime jouer avec les échelles. Je rêve de gigantisme, de 'corps paysage' nourris de gestuelles précises et de dynamiques contrastées. 
Cette réflexion m'amène à créer des pièces in-situ, pour l'espace public mais pas que. Je cherche aussi comment cette conscience de l'espace perdure et se transforme lorsque j'écris pour la scène, comme dans mon solo 740 Nanomètres

Peux-tu nous dire quelques mots sur ta création / projet en cours ?

J'entame aujourd'hui la création de Lignes de désir, qui verra le jour au printemps 2024. C'est une déambulation dansée pour l'espace public. 
Avec deux danseuses et un compositeur, nous partons à la recherche des 'lignes de désir', ces chemins qui se tracent en parallèle des routes lorsque l'urbanisme est contre-intuitif. 
Dans une gestuelle incisive et une écoute accrue, c'est une cartographie par le corps. Construite en plan séquence, la partition se déploie comme une carte que l'on déplie. 
La création sonore de la pièce se fera en co-construction avec les habitants de Tours Nord, dont nous enregistrons les témoignages. 
 

Quel atelier as-tu prévu avec les danseurs de Danse en Seine ?

Après l'échauffement, nous sortirons de la Petite Fabrique pour aller observer et cartographier les déplacements des individus dans l'espace public. 
En revenant au studio, nous essaierons de voir comment ces temps de notation et leurs traces peuvent venir nourrir une écriture chorégraphique. 
Je proposerai que l'on crée ensemble une partition. Si la météo le permet, j'aimerai qu'on aille la danser dans l'espace public autour de la Petite Fabrique.  

Pourquoi avoir rejoint l'incubateur de chorégraphie ?

En commençant à chorégraphier, c'est un océan de questions qui s'est ouvert à moi. Production, diffusion, communication ... un monde à comprendre ! 
L'équipe de l'Incubateur connaît et comprend précisément nos besoins, et nous partage des outils et des savoirs qui nous apportent des réponses concrètes. 
Et bien sûr, il y a le groupe. Entre chorégraphes émergents, nos expériences se recoupent. On s'entraide, on partage nos vécus. J'apprends beaucoup de ces échanges. 
Retrouvez l'atelier de Marcelle le dimanche 12 février à la Petite Fabrique.

Gustave, bénévole de novembre !

© Jean Seng
© Jean Seng

Quel est ton rôle dans l’association ?

Je suis le nouveau trésorier, je m’occupe des sous, des budgets, des comptes, tout ça tout ça…  C’est assez classique comme rôle mais c’est essentiel et ça permet d’être au cœur de la vie de l’asso :)

Que fais-tu dans la ”vraie vie” ?

Dans la vraie vie je danse et sur mon temps libre je suis ingénieur dans une start up qui fabrique des ordinateurs quantiques (ou l’inverse ?). Au quotidien, je fais de la gestion de projet mais aussi des taches plus techniques assez éloignées (en apparence) de la danse.

Depuis quand es-tu dans l’asso et qu'as tu découvert depuis ?

Je suis dans l’asso depuis 2017 et j’ai découvert plein de gens trop cool mais aussi des univers de chorégraphes très variés et complètement nouveaux pour moi. Participer à des projets m’a permis de vivre de l’intérieur leur processus de création, et ça c’est cool.

Peux-tu résumer l’association en 3 mots ?

Copains trop chouettes
Si vous souhaitez rejoindre l’aventure bénévole Danse en Seine, écrivez-nous !
© Nicolas Boulain
© Nicolas Boulain

Ateliers artistiques : les chorégraphes Léa Bridarolli & Eneas Vaca Bualo

Quel est votre univers chorégraphique ?

Danseurs-créateurs de disciplines et cultures différentes nous pensons qu’il y a une réelle richesse à explorer dans les rencontres interdisciplinaires. Notre travail repose sur une théâtralité forte et/ou une esthétique éloquente avec le mouvement au cœur de chaque proposition. Le corps dans l’expression des émotions.

Travailler en binôme est pour nous très enrichissant et d’autant plus stimulant en termes de création. Cela nous permet d’avoir un regard neuf et détaché sur chacune de nos propositions. Depuis les débuts de notre collaboration, ce travail ensemble et les rencontres avec des artistes de tous horizons nous ont poussé à aller plus loin dans notre recherche du mouvement, à déconstruire nos codes, à questionner les habitudes de l’autre pour trouver un langage commun, original, multiculturel et libre.

Nous aimons la danse quand elle a un effet cathartique autant sur les interprètes que sur le public.

Pouvez-vous dire quelques mots sur votre création / projet en cours ?

Epidémie, ravage des réseaux sociaux, catastrophes écologiques, mouvement #metoo etc. L’avenir de notre planète prend un chemin incertain. Les événements récents nous rappellent la fragilité de notre existence sur terre. Néo-royaume est une création chorégraphique pour 6 interprètes et une artiste DJ, sept personnages extravagants aux allures baroques. La pièce condense plusieurs thèmes actuels forts : le futur de notre planète, ses bouleversements écologiques et économiques, le patriarcat, l’obsession de la beauté, le temps... Une interprétation noire du futur de notre planète, souillée par nos excès.

Cette création se veut comme un opéra électro aux allures de boîte de nuit. La chorégraphie est brutale, animale...

Entre mouvements aériens, corps distordus et théâtralité, cette création hybride est une dystopie dansée, le futur de l’humanité tel qu’il existerait à la cour du Néo-Royaume.

Quels ateliers avez-vous prévus avec les danseurs de Danse en Seine ?

Nous allons organiser les ateliers autour des thèmes forts de la pièce Neo-Royaume, travailler notamment la théâtralité des personnages et leur corporalité.

▪ « DISTORSION »

Nous souhaitons travailler le mouvement et les corps de façon à ce qu’ils apparaissent tordus, déformés, disloqués aux yeux du public.

Des corps sans articulations, des formes, informes. Rompus par le temps et les catastrophes, nos personnages semblent « cassés », leurs mouvements évoquent la noirceur de leurs âmes vides.

▪ « DOMINATION »

Imaginez-vous un monde matriarcal? Un monde où le dominé a pris la place du dominant. Duo, trio, quartet...Nous souhaitons amener les participants à explorer par le corps toutes les interactions possibles entre dominé et dominant. Les rapports de force entre un corps sur l’autre, les jeux de poids et contre-poids etc.

La restitution prendra place à la cour du Neo-Royaume.

Nous dirigerons les danseurs de Danse en Seine comme si ils étaient les danseurs de notre compagnie. Nous chercherons ensemble leur personnage à partir de leur individualité et leur qualité artistique propre.

Pourquoi avoir rejoint l’incubateur de chorégraphe ?

Nous avons rejoins l’incubateur afin d’affiner et spécifier notre langage chorégraphique. Nous affirmer en tant que jeunes chorégraphes, et être plus sereins face aux institutions.

Nous sommes tout particulièrement intéressés aussi par les modules scénographie & lumière qui sont des composantes primordiales dans nos créations.


Diane, bénévole du mois !

Quel est on rôle dans l'association ?

Je suis secrétaire générale de Danse en Seine. Je suis donc en charge d'assurer le bon fonctionnement administratif de association, veiller au respect des ses statuts, participer aux décisions politiques et assurer la gestion et le recrutement des bénévoles.

Que fais-tu dans la vrai vie ?

Je travaille à ce que ma "vraie" vie ressemble à ce que l'on vit à Danse en Seine :) Nourrir ma liberté, trouver de nouvelles voies de création et partager ces expériences avec d'autres. Après 7 années de vie parisienne, j'ai décidé de prendre une petite pause pour me réaligner avec mes besoins en prenant une retraite hivernale en Italie et m'orienter en douceur vers un nouveau chapitre de ma vie.

Depuis quand es-tu dans l'asso ?

J'ai découvert Danse en Seine en 2013 mais n'ai été en capacité d'intégrer les dispositifs puis la vie associative qu'à partir de 2015. Sept années de création si variées, de rencontres incroyables, de moments de partage et de vie si intenses ! Danse en Seine c'est ma révélation parisienne ! Je m'éloigne géographiquement mais je ne quitte pas pour autant l'asso et je ne pense pas avoir dit mon dernier mot ;)

Peux-tu résumer l'association en 3 mots ?

Je vous aime !


Clara, bénévole du mois !

Quel est ton rôle dans l’association ?

 

Je suis la toute nouvelle webmaster de Danse en Seine. Je m’occupe donc du site internet !
Je rends publiques les activités de l'association.

Que fais-tu dans la ”vraie vie” ?

Dans la vraie vie je fais danser des enfants ! Au sein de La Fabrique de la Danse, je coordonne le projet de sensibilisation à la danse et aux nouvelles technologies à l’école des Amandiers et au collège Robert Doisneau dans le 20ème arrondissement. 

Depuis quand es-tu dans l’asso ?

J’ai rejoint l’association en septembre 2018. 

Peux-tu résumer l’association en 3 mots ?

Diversité, (merveilleuses) rencontres, énergie ! 


Jeu-Facebook : 10 places à gagner pour notre spectacle "Et Vint et Une Danse" le 5 juillet à 16h

Crédit photo : Chloé Duvivier

Pour fêter le début de l'été, Danse en Seine lance son premier jeu-Facebook, sur le thème du Brésil ! Lire la suite