Rappelez-vous : en début d’année, l’attitude Hip-Hop avait déjà pris place aux Amandiers. Pour faire suite, second atelier. Après la théorie, place à la pratique. Nos danseuses de Danse en Seine vous racontent ce merveilleux partage !

Dimanche 21 avril, 16h. Les premiers enfants arrivent. Casquettes à l’envers, CD en main plus les copains et frères et sœurs pour partager ce moment dansé. Le nombre de hip-hopper a doublé depuis la dernière fois, nous sommes comblés !

La quinzaine d’enfants suit son meneur Emmanuelle et se lance dans un petit échauffement en ronde. Tous les âges sont confondus mais chacun scrute avec malice le premier mouvement qu’Emmanuelle va proposer.

Et ça commence fort avec le mouvement de la vague. Nous profitons de ce mouvement qui fait circuler l’énergie, pour faire un tour des prénoms. Après plusieurs tours de chauffe, les enfants sont prêts. Emmanuelle propose un mouvement et l’ensemble reprend, il s’agit de réussir ce que l’on voit, à le sentir dans son corps puis à le retenir. Comme un jeu de mémorisation, une phrase de mouvements se constitue. Emmanuelle accompagne vocalement en nommant les actions, ce qui dynamise l’enchaînement et créée une cohésion de groupe. Tous souhaitent bien faire et sont motivés. « Epaule droite, épaule gauche, vague, …, oh yeah ! » Les mouvements se complexifient, on descend au sol.

Puis on danse en musique ! Et on répète la chorégraphie plusieurs fois comme un vrai groupe de hip-hop.  Il y a la ligne des filles et celle des garçons ! On bouge les places, on essaye sans regarder Emmanuelle… Les parents accompagnent en frappant le rythme dans leurs mains.

Pour continuer la chorégraphie, Emmanuelle demande des volontaires parmi les enfants pour proposer des mouvements. On découvre alors des breakers, capoeiristes en herbe qui font de très belles figures au sol. En faisant des compromis, on trouve des figures réalisables par tous, et on s’y remet. La chorégraphie est désormais complète et les enfants commencent à s’affirmer. Emmanuelle les encourage et leur demande d’habiter chaque mouvement. Désormais, ils accomplissent la chorégraphie seuls, avec l’aide de meneurs qui se placent stratégiquement pour pallier les petits trous de mémoires ! Les mouvements sonorisés, comme le « Ho Yeah » font beaucoup rire les enfants, et leur permettent de prendre confiance.

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Après une pause boisson, l’atelier reprend. Emmanuelle propose aux enfants de se mettre par deux pour un petit atelier création. Chaque duo doit construire une petite chorégraphie interactive. Pour lancer les enfants, Emmanuelle montre l’exemple avec l’un d’eux. Elle propose un check dans lequel les duos se saluent et deviennent complices pour être synchronisés. Le deal est de réussir à s’accorder avec son partenaire et, avec l’inspiration et le potentiel de chacun, de continuer la chorégraphie. Les duos apparaissent petit à petit, certains jouent plus sur le son et le jeu des mains, d’autres se lancent dans des figures. Emmanuelle et moi-même allons à la rencontre des duos pour les encourager, les aider à s’écouter et à s’accorder.

Chaque duo à quelque chose à montrer ; il est désormais temps de le faire partager ! Nous reformons une ronde des binômes et ensemble nous choisissons des noms de duos ; de teams. Il y a les roses, les fleurs, les « fous », les grands… Le choix d’un surnom et l’appartenance à un groupe de danse fait partie de l’esprit et de la pratique hip-hop. Chacun se présente individuellement et dévoile son originalité ; son point fort en danse, tout en représentant une équipe soudée, un groupe. Emmanuelle appelle donc chaque team une à une, et les duos s’élancent au centre du cercle pour faire leur démonstration. Chacun joue le jeu et est fier de présenter sa création !

Le but de cette fin d’atelier est de montrer le travail de chacun, c’est un moment de partage ou chacun à sa place. Les enfants sont tour à tour danseurs, spectateurs mais toujours moteurs. Quand on ne danse pas, on encourage, on accompagne en frappant le rythme, on est de tout coeur avec ses partenaires.

Pour finir la ronde se transforme en battle et tous ceux qui le souhaitent viennent au milieu pour danser ; improvisation ou restitution de mouvements appris tout est le bienvenu. On amuse la galerie ou bien on est très sérieux !  Au début, certains n’osent qu’un mouvement, puis ensuite ne veulent plus s’arrêter. Les plus timides sont accompagnés d’Emmanuelle. Pendant ce battle, nous gardons le contact : quand celui qui est au milieu a fini, il choisit quelqu’un dans la ronde et en lui tapant dans la main, il lui cède sa place. Ceci permet de garder une organisation claire et un espace pour chacun qui circule de main en main, de regard en regard par la communication corporelle des enfants. L’atelier finit ainsi, jusqu’à ce que tout le monde danse en même temps dans tout l’espace.

Puis, grâce à notre partenaire Franprix nous offrons un goûter aux enfants !

Marie S, pour Danse en Seine