Jérémie Bélingard, Sylvain Groud, Abou Lagraa, Laura Scozzi, Pierre Rigal… Une soirée pour découvirir 5 noms actuels de la danse… contemporaine, hip-hop, néo classique? Remise à niveau pour nos lecteurs.

Plus habitué au plafond Chagallien du palais Garnier qu’aux théâtres de banlieue, le danseur étoile Jérémie Bélingard troque les demis-pointes et l’esthétique classique et chorégraphie pour cinq danseurs hip hop (sur plus de 120 candidats!). Bye Bye Vénus, sa dernière création a rencontré un vif succès au festival Suresnes Cité Danses de 2011. nous propose une odyssée amoureuse et délurée au coeur du vivant. Parmi les pistes de réflexion de cette pièce pour cinq interprètes hip hop. 2012, année de disparition de Vénus? N’en déplaise aux astrophysiciens qui me lise, Bélingard a souhaité imaginer « ce que serait la vie une fois Vénus disparue ». La pièce transcrit ses interrogations sur « le désir, son absence, l’attrait des uns pour les autres »…

 

Sylvain Groud commence la danse en 1987. Quatre ans plus tard, il reçoit le prix d’interprétation du concours de Bagnolet (Adami) avec la compagnie Gigi Caciuleanu et est engagé ensuite par Angelin Preljocaj. C’est en 1995 qu’il présente sa première chorégraphie Lundentrenous au Concours international de Paris. S’enchaîne ensuite une période riche en créations à destination de grandes institutions. Il fonde en 2002 sa propre compagnie : il investit des lieux de vie originaux et commence son travail de sensibilisation. Ainsi en 2008, 350 danseurs amateurs se retrouvent au coeur de la Défense et dans son centre commercial dans la pièce Il y aura peut-être du vent. Ce qu’il cherche à faire? « Faire émerger la danse là où on ne l’attend pas mais à l’endroit exact où elle donne tout son sens au mouvement. »

 » Elles, ce sont cinq femmes, cinq femmes qui dansent, pour exister. Cinq femmes pour qui la danse est juste essentielle. Cinq femmes qui, par leurs témoignages, offrent leur vision du monde. A travers leur féminité, leur foi, leurs espoirs, leurs engagements… A travers leurs choix ! A la lueur d’une bougie ou surexposée sous le projecteur ! En talons aiguilles ou pieds nus ! Sur une musique industrielle ou une partition de Haydn ! Comme un conte de fée ou un coup de gueule… Le pari de cette rencontre est de passer au-dessus des clivages esthétiques. Il ne s’agit pas de s’enliser dans des états d’esprit censés appartenir à tel ou tel courant de la danse actuelle, mais simplement d’aller à la rencontre de cet acte de partage. « 

Après une scolarité sans fautes au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Lyon, et quelques années au S.O.A.P. Dance Theater Frankfurt Abou Lagraa fonde sa compagnie La Baraka en 1997. Dès sa première création, il est programmé à la Biennale de la Danse de Lyon, et il continue sans s’essoufler sa mission de chorégraphe contemporain (12 pièces, tournées mondiales etc. ) . C’est sans surprise que L’Opéra de Paris lui commande une création (Le Souffle du Temps, 2006). Après des résidences à Annecy puis à Sceaux, Abou se lance dans un nouveau projet de développement d’échanges artistiques en faveur de la danse en collaboration avec le Ministère de la Culture algérien. En 2010, il crée le Ballet Contemporain d’Alger : sa première pièce Nya, chorégraphiée sur le Boléro de Ravel,se voit  décerner le Grand Prix de la Critique au titre de « La meilleure chorégraphie de l’année ».

Abou Lagraa revient donc à Suresnes, avec son trio hip hop Passage

Laura Scozzi commence la danse à l’âge de six ans et explore de nombreuses toutes les techniques. Elle complète sa formation par des études en sociologie, une école de photographie et du théâtre. Elle finit par trouver sa voie, celle de compositions hétéroclites, comme le suggère la photo ci-dessous…

 

Parcours encore plus original pour Pierre Rigal : athlète spécialiste du 400 m haies, il poursuit des études d’économies mathématiques et obtient également un DEA de cinéma… Mais c’est finalement la danse qui le stabilise : il crée sa première chorégraphies en 2003, et en moins de dix ans, il inscrit une dizaine de pièces à son répertoire. Suresnes Cité Danse, lui aussi il connaît déjà : c’est avec Asphalte qu’il s’aventure dans la culture hip hop en 2009. Trois ans plus tard, il revient avec une nouvelle pièce, Standard.

Du 2 au 5 février, Suresnes cité danse variation