Il n’est pas forcément connu du grand public, mais Merce Cunningham a marqué son temps. En 70 ans de carrière, il a redéfini la danse contemporaine, en offrant des pistes d’écriture qui ont révolutionné la discipline. Le Théâtre de la Ville reprend en décembre quelques-unes de ses créations.

Lui même formé chez Martha Graham, il a ensuite accueilli dans sa compagnie certains noms qui ne resteront pas inconnus comme Trisha Brown ou Lucinda Childs. Sa contribution ne s’arrête pas à la danse, puisqu’il a su s’entourer de grands artistes et créer avec eux, et parmi eux, le musicien John Cage. Il a beaucoup expérimenté dans toutes les directions, n’hésitant pas par exemple, à composer avec un ordinateur et un logiciel (DanceForms).

http://www.youtube.com/watch?v=11Ev9uKlKNM

Pour le chorégraphe, rien n’est plus beau que la danse, la danse pure. Pas de scénario, d’artifices, seulement les corps. La danse n’existe que par elle-même. Des lignes, des formes très dessinées. Ce qui laisse un champ très libre à l’imagination : le spectateur peut se faire lui-même son propre chemin dans l’oeuvre. Ce retour à la danse dans sa conception la plus simple le mène également à se détacher au maximum de la musique. Parmi ses autres expérimentations : l’intrusion du hasard dans ses chorégraphies. Par exemple, il lance des pièces pour établir l’ordre d’une chorégraphie.

Et qui mieux que Cunningham, pour parler… de Cunningham ? Ecoutez cette interview de 2003.

Suite for Five / Quartet / Xover, du 15 au 18 décembre (complet) et Rainforest / Duets / Bipeds (de 25 à 34 € la place), du 20 au 23 décembre au Théâtre de la Ville. Réservations ici.