Ce qui est tu.

Petit, notre bouche s’ouvre. Le souffle modèle nos sons puis notre parole. Quelle distance existe entre nos mots et la perception de notre réalité?

Ma recherche artistique cherche par l’intime à brosser des figures humaines: que les yeux s’éveillent, que les corps s’incarnent, que les voix limpides s’énoncent.

Le véritable mensonge n’est pas celui que l’on fait aux autres mais celui que l’on se fait à soi-même. La vérité sort- elle alors toujours de la bouche des enfants? Aujourd’hui, nous évoluons dans un monde contraint, parfois sombre, mais toujours à nuancer avec humilité, tendresse et fantaisie.

Entre éloquence et tabou, entre courage et candeur, entre inhibition
et cri du cœur, par le chant ou par onomatopées, nos voix tantôt étouffées, tantôt puissantes forment un choeur fragmenté. Je souhaite ainsi explorer, au-delà des âges, au-delà du poids du corps, le «poids de nos mots». Dans cette création, mon propos explore nos héritages, nos non-dits et nos histoires familiales.

Comment construire le présent et l’avenir avec nos legs?

ux alentours et dans le bâtiment des Plateaux Sauvages, le(a) spectateur(trice) est guidé(e) dans un parcours alternant un choeur à 360° fixe et des scènes disposées en constellation autour.

En cohérence avec la ligne artistique
de lu2, la démarche artistique vise à investir tous les espaces disponibles des Plateaux Sauvages. Il s’agit de révéler
ce lieu dans une proposition créée sur mesure.

Le public, d’une jauge restreinte, part dans un parcours déambulatoire. Celui-ci se compose d’une structure en miroir poétique.

Le premier acte donne la voix aux enfants: ils inaugurent le choeur et y offrent leur visage, prennent par la main un adulte-spectateur et éclatent le groupe qui se répartit sur les différents espaces de jeu en constellation. Dans chaque espace, seul ou en petit groupe, leur portrait chorégraphique met en lumière sur ce qui leur est caché, tu. Une attention particulière sera porté sur la création lumière à ce moment. Ces scènes se closent par un dialogue avec les adultes.

Prenant le relais, ceux-ci amènent le public à se mouvoir et se retrouver pour le second acte calqué sur une structure parallèle mais inversé: d’abord une scène intime puis un final collectif en choeur.

Cette création est un «chœur éclaté» qui brosse une palette de portraits d’enfants et de parents pour les faire résonner dans un lieu atypique.