Ateliers hebdomadaires
Karel Kouelany : comment exprimer ses émotions par le krump ?
Quel est ton univers chorégraphique ?
En tant que jeune artiste congolais, mon univers chorégraphique fusionne Afrobuck ou résonne l’Afrique et le krump, la vidéo et engagement social. J'explore et réinvente le krump pour exprimer les réalités de ma société. La vidéo enrichit mon travail, offrant des perspectives immersives. Mon but : créer une expérience qui invite à la réflexion et à la beauté.
Peux-tu nous dire quelques mots sur ta création / projet en cours ?
Dans BOLOKO, qui signifie 'prison' en lingala, j'incarne la voix d'un peuple congolais en souffrance. Né au Congo, je questionne comment le corps peut exprimer cette réalité où la société nous étouffe, nous 'enterre prématurément'. Face à cette prison réelle et mentale, je puise dans l'énergie du krump et les transes africaines pour m'échapper. Mon désir : déconstruire les chaînes et reconstruire un être libre.
Quel atelier as-tu prévu avec les danseur·se·s de Danse en Seine ?
Dans mon atelier Krump sur le thème de BOLOKO, je vous invite à explorer comment le Krump peut devenir un outil puissant pour exprimer des sentiments d'enfermement, de lutte, mais aussi d'espoir et de libération.
Je vous guiderai à travers des mouvements intenses et des improvisations, pour que vous puissiez canaliser vos émotions et les transformer en une danse expressive. Cet atelier est conçu pour déconstruire nos barrières personnelles et collectives, offrant un espace pour se réinventer à travers le Krump.
Pourquoi avoir rejoint la formation Incubateur de chorégraphes ?
En tant qu'artiste venant du Congo, où les structures formelles d'enseignement en chorégraphie sont inexistantes, mon parcours a été façonné par l'expérience directe, l'observation et une passion inextinguible pour la danse. Rejoindre la formation Incubateur de chorégraphes représente pour moi une opportunité inestimable de structurer et d'enrichir cette base autodidacte.
Cette formation est une porte ouverte vers de nouvelles perspectives, des outils théoriques et pratiques, et un réseau de professionnels qui peuvent m'aider à affiner ma vision artistique. C'est l'occasion de combler un manque, d'acquérir des compétences spécifiques et de me confronter à d'autres approches chorégraphiques.
Plus qu'une simple formation, c'est une chance de donner une nouvelle dimension à mon travail, de le professionnaliser et de le partager avec un public plus large, tout en restant fidèle à mes racines et à mon identité culturelle. C'est un investissement dans mon avenir en tant que chorégraphe et une manière de contribuer, à terme, au développement de la danse dans mon pays.
La narration corporelle de Jean-François Gilède
Quel est ton univers chorégraphique ?
Mon univers chorégraphique s’inscrit dans une démarche interdisciplinaire entre danse et théâtre. Étant interprète-créateur en danse contemporaine et comédien, je m’intéresse à la construction du personnage en danse à travers les notions d’incorporation, d’incarnation et d’interprétation. Ma recherche interroge les porosités entre jeu théâtral et écriture chorégraphique, en valorisant le corps sensible comme vecteur de narration.
Ancrée dans une pratique somatique, ma démarche explore la dimension expressive du corps à travers l’expérience sensorielle, l’écoute émotionnelle et l’engagement physique. Je développe une forme de narration corporelle, où le ressenti prime sur le récit verbal, et où le mouvement devient langage.
J’aime jouer avec l’imaginaire, l’humour, l’absurde et la théâtralité, afin de rendre ma danse accessible sans en diluer la portée poétique. Mes projets mettent en scène des personnages traversés par les émotions fondamentales (joie, peur, tristesse, colère, surprise, dégoût), dans une esthétique de tableau vivant où le lien entre le corps et son environnement est essentiel.
Mon approche vise à faire émerger une danse habitée, organique et communicative, au croisement du sensible, du vécu et du jeu.
Peux-tu nous dire quelques mots sur ta création / projet en cours ?
Mon projet en cours est la continuité de mon solo “danse Harpagon, danse”. Suite à un temps de résidence, j’ai exploré le champ des possibles avec cette notion de personnage en danse. Je m’intéresse à la manière dont des états corporels, notamment par le travail sur les sensations internes, les désalignements physiques et les chemins de mouvement inhabituels peuvent faire émerger des identités dansantes singulières.
Le port du masque, l’exploration d’archétypes (comme ceux issus de la Commedia dell’Arte ou du clown), ainsi que l’usage du costume, sont autant d’outils qui m’inspirent et viennent perturber les habitudes du corps pour ouvrir des possibilités expressives nouvelles. Chaque masque, chaque vêtement influence directement la posture, la dynamique gestuelle, le rapport à l’espace et même la qualité de présence.
À travers cette approche, je cherche à composer une galerie de personnages dansants, chacun porteur d’une logique corporelle et émotionnelle propre. Ce ne sont pas des personnages psychologiques au sens classique, mais des entités physiques, qui naissent d’un dialogue intime entre imaginaire, corps et mouvement.
Ce travail a été amorcé lors d'une résidence à l'École de danse contemporaine de Montréal, où j’ai aussi entamé une phase de transmission avec deux interprètes. Leurs propositions ont enrichi la recherche et ouvert de nouvelles pistes.
Quel atelier as-tu prévu avec les danseur·se·s de Danse en Seine ?
À la suite de cette résidence, j’ai entamé une première phase de transmission avec deux interprètes. Leurs propositions ont profondément enrichi la recherche, révélant des dynamiques inattendues et ouvrant de nouvelles pistes d’exploration.
Dans le cadre des ateliers avec les danseur·se·s de Danse en Seine, je souhaite poursuivre cette continuité, en approfondissant la recherche amorcée. Le projet en est encore à ses balbutiements. Je me trouve actuellement dans une phase d’exploration fondamentale, où je cherche à comprendre comment transformer mes outils chorégraphiques, issus du travail somatique, de l'imaginaire, du masque, de la théâtralité – en une forme dansée structurée.
L’objectif de ces ateliers est de faire traverser aux danseur·se·s différentes étapes de ma recherche chorégraphique afin d’observer comment les corps réagissent, comment les états de présence émergent, et comment cela peut nourrir ma recherche en cours. Cette mise en partage m’aidera à affiner les rouages du projet, à tester certaines intuitions, et à ouvrir le dialogue.
Pourquoi avoir rejoint la formation Incubateur de chorégraphes ?
J’ai rejoint l'incubateur de chorégraphes de la Fabrique de la Danse pour bénéficier d’un cadre structurant et stimulant à un moment charnière de mon parcours artistique. Mon travail est actuellement en pleine phase d’exploration, et j’éprouvais le besoin d’un accompagnement pour clarifier mes intentions, affiner mes outils et penser la mise en forme de mes recherches sur le long terme.
L’Incubateur représente pour moi un espace rare où l’expérimentation chorégraphique peut dialoguer avec des apports théoriques, dramaturgiques, stratégiques et pratiques. C’est aussi une opportunité précieuse de confronter ma démarche à celle d’autres artistes, d’échanger, de sortir de l’isolement parfois lié à la création, et de faire mûrir un langage artistique personnel dans un cadre bienveillant mais exigeant.
Je souhaite y construire les fondations solides d’un premier solo, tout en développant une pensée chorégraphique capable de s’inscrire dans un processus de création à plus long terme.
Le planning des ateliers artistiques 2025-2026
Planning des ateliers artistiques 2025-2026
Les ateliers sont désormais complets. Vous pouvez cependant écrire à ateliers@danseenseine.org si vous souhaitez des informations.
Pensez également à prendre votre adhésion 2025-2026 (hors ateliers).
Danse en Seine vous propose d’expérimenter les ateliers artistiques avec les nouveaux chorégraphes de la promotion 2026 de l’Incubateur de La Fabrique de la Danse tous les mercredis à 20h30 au Carreau du Temple et en bonus certains dimanche en journée à La Fabrique de la Danse (100 avenue du Général Leclerc, Pantin).
Les chorégraphes animeront un cycle de 5 ou 6 ateliers et pourront présenter une restitution ouverte au public le cinquième et dernier mercredi du cycle dans le Studio de Flore au Carreau du temple (2 rue Perrée, 75003 Paris) ou en fin de journée le dimanche.
Pour découvrir les nouveaux chorégraphes et connaître toutes les dates des différents cycles, nous vous avons concocté le fameux planning en un seul coup d’oeil !
A bientôt en studio !
Danse en Seine

L'univers chorégraphique de Clara Billard
Quel est ton univers chorégraphique ?
Je suis chorégraphe en danse contemporaine. Mon langage chorégraphique se décline à travers la puissance du geste, la recherche d’univers identifiés et marqués, la force des grands ensembles et du mouvement au service de la narration. J'aime raconter des histoires, parler des grandes aventures, des aventures humaines. Je travaille souvent avec beaucoup de décor et je porte une grande attention à la scénographie. C'est souvent la dramaturgie scénique qui déclenche chez moi la recherche du mouvement. Je m'inspire beaucoup de l'art cinématographique et pictural : j'aime composer l'espace scénique comme on compose un plan au cinéma.
Peux-tu nous dire quelques mots sur ta création / projet en cours ?
Quel atelier as-tu prévu avec les danseur.se.s de Danse en Seine ?
J'ai choisi de travailler autour de la pièce citée ci-dessus. C'est la première pièce de ma compagnie Boulevard du Crépuscule, et ma première création dans un cadre professionnel. En règle générale, j'aime travailler avec de grands groupes. J'ai déjà fait des pièces avec parfois jusqu'à 80 danseuses et danseurs sur scène ... Pour cette création, je suis obligée de diminuer considérablement le nombre d'interprètes au plateau (j'en ai quand même 6 !). Ce sera donc un plaisir pour moi de l'aborder avec un plus grand groupe de danseuses et danseurs. Au fil des ateliers, nous travaillerons autour des notions d'altérité, de relation aux autres, de relation à soi, de la singularité et de l'individualité au milieu du collectif mais aussi de notre rapport à l'espace, aux objets, aux matières qui nous entourent.
Pourquoi avoir rejoint l’incubateur de chorégraphie ?
Après avoir travaillé pendant plusieurs années pour la Jeune Compagnie À Pas de Velours avec des enfants et adolescents, j'ai souhaité créer ma propre compagnie professionnelle. Ce parcours de formation était pour moi l’accompagnement attendu pour préciser mon écriture et mon identité en tant que chorégraphe et m’initier à la dimension administrative et juridique d’une compagnie. Je suis ravie de la formation et je me sens très chanceuse d'avoir rejoint la grande famille de La Fabrique !

Eva Colpacci et Sedera Ranaivoarinosy font vibrer les divas !
Quel est votre univers chorégraphique?
Inspirée tant par MTV que Virginie Despentes, on crée un espace de création où Beyoncé est invitée à cotoyer Merce Cunningham. On cherche le plaisir de la danse et sa force émancipatrice. En intello-potache, nous plaçons la question du corps de la femme regardée, admirée, mais indépendante au coeur de nos pièces. Nous voulons que nos interprètes se donnent à voir, dans toute leur force et leur beauté. Kitsch, sensibles, et fébriles. La question de la solitude revient également beaucoup dans nos recherches. La solitude de la femme célibataire, mais aussi libre et puissante. C'est ainsi qu'intervient la notion de diva. Cette femme ridiculisée pour son courage d'être talentueuse et de se montrer, à sa juste valeur. Nous créons des pièces à partir de différents portraits de femmes de la culture pop, qui nous inspirent et nous habitent. Comme différentes pastilles, chaque création est reliée à une chanson en particulier.
Pouvez-vous nous dire quelques mots sur votre création / projet en cours ?
Nous travaillons en ce moment sur un concerto chorégraphique autour de la chanson All by myself, incarnée bien sûr par Céline Dion. A travers cette pièce, nous avons envie de toucher à la beauté et la justesse de cette diva, dans la dimension universelle de ses sons. C'est aussi une ôde à la solitude, et une envie de montrer comment être seules nous connecte aussi aux autres.
Quel atelier avez-vous prévu avec les danseur.se.s de Danse en Seine ?
Nous proposons un projet de laboratoire chorégraphique. A partir des protocoles de création qui sont les nôtres, nous inviterons les danseureuses de Danse en Seine à créer des courtes pastilles chorégraphiques autour d'une diva choisie. Elles composeront un parcours déambulatoire et immersif dans le monde complexe des divas.
L'imaginaire de Thomas Barbarisi se déploie
Quel est ton univers chorégraphique?
Je raconte une passion fragile et pleines de questionnements, à travers des thématiques universelles mais aussi à travers des concepts littéraires et philosophiques qui me sont chers. Mon objectif est de plonger les interprètes et les spectateurs dans mon imaginaire, établir un vocabulaire commun afin d’échanger et partager. Si je devais te donner 3 mots qui définissent mon univers je dirais : sombre, poétique et torturé.
Peux-tu nous dire quelques mots sur ta création / projet en cours?
Mon projet en cours est nommé « chaOsmos », il s’agit d’un solo qui parle de l’enfant en soi et d’une quête de paix intérieure. J’explore ces thématiques à travers un concept philosophique développé par Gilles Deleuze qui s’appelle la ritournelle. Une phrase de Nietzsche m’a guidé pendant la création de ce solo : « Il faut porter en soi un chaos pour pouvoir mettre au monde une étoile dansante. »
Quel atelier as-tu prévu avec les danseur.se.s de Danse en Seine ?
J’ai prévu de les plonger dans mon univers tout en explorant leurs identités avec du travail d’improvisation sous contraintes qui pourra me permettre de découvrir les danseurs tout en créant de la matière pour notre chorégraphie. La transmission du vocabulaire créé pour ce solo sera aussi un axe important de mes ateliers mais je souhaite surtout créer un moment unique en expérimentant tous ensemble sur l’instinct du moment. Une chorégraphie sur mesure qui va me permettre d’explorer mon sujet avec beaucoup de danseurs, j’ai hâte de voir le résultat!
Pourquoi avoir rejoint l’incubateur de chorégraphie?

Gerry Quevreux et le parlé-dansé
Quel est ton univers chorégraphique ?
Peux-tu nous dire quelques mots sur ta création / projet en cours ?
Quel atelier as-tu prévu avec les danseur.se.s de Danse en Seine ?
Nous travaillerons en intérieur dans le studio de la Fabrique mais n’hésitez pas à prévoir de quoi être confortable pour danser en extérieur si nous devons ramener un peu de matière du dehors vers le dedans.
Pourquoi avoir rejoint l’incubateur de chorégraphie ?

Swing, jazz, floorwork et danse contact pour Jessie Menanteau
Quel est ton univers chorégraphique ?
Peux-tu nous dire quelques mots sur ta création / projet en cours ?
Quel atelier as-tu prévu avec les danseur.se.s de Danse en Seine ?
Pourquoi avoir rejoint l’incubateur de chorégraphie ?

Le planning des ateliers chorégraphiques 2024-2025
Planning des ateliers artistiques 2024-2025
Les ateliers artistiques de Danse en Seine reprennent dès le mercredi 18 septembre 2024 !
Ils sont complets mais vous pouvez, en attendant d'obtenir des informations précises en écrivant à ateliers@danseenseine.org, prendre votre adhésion 2024-2025 (hors ateliers).
Danse en Seine vous propose d’expérimenter les ateliers artistiques avec les nouveaux chorégraphes de la promotion 2025 de l’Incubateur de La Fabrique de la Danse tous les mercredis à 20h30 au Carreau du Temple et en bonus certains dimanche (ou mardis si indisponibilités du Carreau du Temple) en journée à La Fabrique de la Danse (100 avenue du Général Leclerc, Pantin).
Les chorégraphes animeront un cycle de 5 ou 6 ateliers et pourront présenter une restitution ouverte au public le cinquième et dernier mercredi du cycle dans le Studio de Flore au Carreau du temple (2 rue Perrée, 75003 Paris) ou en fin de journée le dimanche.
Pour découvrir les nouveaux chorégraphes et connaître toutes les dates des différents cycles, nous vous avons concocté le fameux planning en un seul coup d’oeil !
Pour toute information : contactez ateliers@danseenseine.org
A bientôt en studio !
Danse en Seine

La danse de Mélen élève nos corps en apesanteur
Quel est ton univers chorégraphique ?
Si le noir est la couleur qui représente sa danse, c’est parce-que, comme lui, son art absorbe la lueur du soleil pour construire son propre reflet que Mélen met au service de la danse et du groupe avec lequel il évolue.
Peux-tu nous dire quelques mots sur ta création / projet en cours ?
Cette future création est un challenge, une sorte de test ultime de la capacité du corps. Qui peut être plus exigeant envers quelqu’un que vers soi-même ? En tout cas, pas moi. C’est pour cela que ce solo s’est imaginé dans mon esprit. Présenter et créer une performance ultime de mon corps. Pouvoir aller si loin avec lui, c’est pouvoir atteindre le flow du coureur, ce moment ultime en apesanteur.
Cette performance est peut-être simplement une danse sauté.










