Mois : juin 2015

Appel à danseurs amateurs

Clignancourt Danse sur les Rails recherche des danseurs amateurs pour remonter un spectacle d'Annick Charlot, de la Compagnie Acte.

LIEU d’ÊTRE est l’épopée d’un peuple éphémère où se mêlent artistes, habitants complices et figurants danseurs. Un manifeste : mettre en mouvement l’habitat, le collectif, un rêve social. Annick Charlot

Venez participer au «Manifeste chorégraphique pour l’utopie d’habiter», un spectacle de danse insolite qui se danse aux coursives d'un immeuble, de la chorégraphe Annick Charlot / Compagnie Acte.

FB Cover

►Profil : Ouvert à tous, de 16 à 99 ans, pas besoin de niveau de danse requis.

►Répétitions : du 26 juin au 3 juillet, au 99 rue du Ruisseau 75018 Paris
vendredi 26 juin 19h-21h30

samedi 27 juin 10h-13h

lundi 29 juin 19h-21h30

mercredi 1 juillet 19h-21h30

jeudi 2 juillet 19h-21h30

vendredi 3 juillet 19h-20h30

►Restitution : le 4 Juillet après-midi à 15h et 17h40 à l’occasion du festival Clignancourt Danse sur les Rails, festival de danse-musique-installation ayant lieu sur la Petite Ceinture dans le 18e arrondissement.

►Pour participer contactez Maria : smaramaria(a)gmail.com 06 95 22 49 08

Plus d'informations :

Event Clignancourt Danse sur les Rails

Site internet de la Compagnie Acte


Gueule de Loup à La Villette : "On ne sait plus si l’on assiste à un duo ou à un duel"

 

Le 30 mai dernier, dans le cadre de la 9ème Rencontre nationale de danse en amateur et répertoire organisée par le CND, la compagnie Danse en Seine s’est vu offrir l’opportunité de danser dans ce magnifique espace qu’est la Grande Halle de la Villette.

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Photo : Emmanuelle Stauble

Cette rencontre, ouvert à tous les styles, permet à des groupes de danseurs de travailler avec un professionnel du milieu chorégraphique (chorégraphe, interprète, maitre de ballet…), en redécouvrant une œuvre significative de l’histoire de la danse.

C’est ainsi que depuis février, les deux compagnies Danse en Seine et Accords perdus ont eu le bonheur de retravailler avec Christine Bastin, pour la pièce Gueule de loup. La Maison des pratiques artistiques amateurs avait d’ailleurs déjà permis à ces trois entités de se réunir et présenter le 27 octobre 2013 une version revisitée de la pièce que l’on affectionne particulièrement.

C’est donc l’aboutissement d’une formidable aventure entre Christine et ces deux compagnies auquel nous avons assisté, et que d’émotion…

Gueule de Loup est une pièce créée à l’origine pour la biennale de la danse à Lyon en 1992 pour 5 interprètes. Aujourd’hui en 2015, la chorégraphe a réussi le pari de nous refaire vivre la pièce en 17 minutes en l’adaptant pour 9 danseurs, et ce en nous offrant une recomposition d’ensemble, mais en restant fidèle au déroulé de l’histoire.

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Photo : Emmanuelle Stauble

Le rideau se lève et le décor est déjà planté… On plonge dans l’Espagne affamée, où l’on sent tous les personnages très impliqués émotionnellement. Ils sont tous là, misérables, à se côtoyer et se mouvoir dans un même espace de pauvreté, exprimant chacun leur mélancolie, leur joie, leur rudesse d’âme. On assiste impuissant à une scène de chamaillerie qui tourne un peu trop vite à la jeu plus violent, tel un Duende dans une corrida. On voit un homme s’esquintant à se faire remarquer par sa belle, mais en vain. On voit soudain les femmes qui apparaissent ensemble, fortes, puissantes, avançant lentement vers nous, on retrouve dans leurs gestes de la sensualité et de la colère. Le duo final, magique, nous coupera le souffle. Quels sont les sentiments qui habitent cet homme et cette femme, ce mélange de tendresse et de cruauté dans leur danse, dans leurs regards, on ne sait plus si l’on assiste à un duo ou à un duel. On frissonne encore à l’idée de trouver ce final si beau, si ardent et pourtant si dur.

Merci à Christine et aux 9 interprètes qui nous ont offert plus qu’une danse, c’est une histoire et des émotions en furie qui nous ont assaillis pendant 17 minutes.


Alors, c'était comment l'atelier à Robert-Debré ?

Jeudi 28 Mai, Lucille, Camille, Mahaut et moi-même avons eu la chance de passer quelques heures en compagnie d’enfants hospitalisés de l’Hôpital Robert Debré.

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Nous souhaitions proposer trois animations autour des thématiques du mouvement et de l’interprétation, et ce fut mission accomplie ! Garçons ou filles, timides ou téméraires, tous se sont d’entrée pris au jeu…

Dès notre arrivée, nous avons été très touchées par la profonde joie de vivre des enfants et leur capacité à dépasser leurs handicaps. Après avoir fait connaissance, nous leurs avons proposé quelques minutes d’étirement en douceur, l’occasion de focaliser leur attention sur les sensations provoquées par le mouvement, afin que chacun prenne mieux conscience de de ses petits muscles !

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Lors d’un premier atelier, nous avons demandé aux jeunes de reproduire plusieurs mouvements simples à l’aide d’une balle de tennis. Une fois ces quelques gestes enchainés, ils ont ainsi pris conscience de leur capacité à interpréter et danser des gestes basiques du quotidien.

Notre second atelier d’éveil à la danse était centré sur le mime. Chacun devait faire deviner à son tour la colère ou la joie. Cet exercice nous a autant amusé que les enfants ! Il a d’ailleurs débordé sur le mime d’animaux, ce qui nous a permis de partager ensemble sur ce même thème et sa déclinaison en Danse.

En troisième partie, nous avons offert photos et stickers de Danse en Seine aux enfants, ravis, et leur avons suggéré de dessiner leur meilleur souvenir de l’après-midi passée ensemble. Nous vous laissons découvrir les quelques dessins que nous avons pu recueillir... personnellement nous les avons adorés ! Tous témoignent d’un enthousiasme démesuré malgré les difficultés du quotidien.

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En résumé, les enfants ont mieux compris à quel point sont étroites les frontières entre la vie quotidienne et la danse. Et nous concernant, nous avons été comblées par leurs sourires, leur détermination, et leur capacité incroyable à dépasser leur maladie.

Un grand merci à Mahaut d’avoir parfaitement organisé le programme et la logistique de cette belle après-midi ! Un grand merci aux enfants pour ce moment unique et si précieux auprès d’eux !

Lorraine, pour Danse en Seine

En savoir plus : Danse à l'Hôpital


Nomade : un voyage initiatique dédié à la performance artistique

Nomade : nom et adjectif. Se dit des peuples ou des sociétés dont le mode de vie comporte des déplacements continuels.

Nomades, vous le serez le temps du festival éponyme qui se tiendra dans tout le 3ème arrondissement les 13 et 14 juin prochains.

Nomade, c’est un voyage initiatique dédié à la performance artistique, celle qui interpelle, questionne la mémoire, la réflexion, à travers la sensibilité de l’artiste sur la condition humaine, l’environnement, la cité, le pouvoir et les modes de vie.

Des rencontres avec l’art vivant, des tables rondes, vous permettront de mieux connaître cette discipline artistique, cette manière de se concevoir en artiste agissant dans le monde, en dehors de tout contexte scénique conventionnel et procédant d’une démarche de remise en cause radicale des codes établis de la représentation.

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Un théâtre végétal dans un jardin partagé, des lectures dans une pâtisserie, une lutherie monumentale au Carreau du Temple, des couses agrémentées de mouvements de taï-chi au marché des Enfants Rouges, une initiation au street art tout le week-end pour enfants et ados autour de la mairie sur des toiles géantes encadrée par les plus grands grapheurs ! Autant de formes artistiques géniales et surprenantes au gré d’une déambulation originale dans tous les lieux dédiés au festival.

La compagnie Danse en Seine, figure majeure du 3ième arrondissement, se devait de participer à l’événement ! Une dizaine de danseurs investiront donc la Place Nathalie Lemel, samedi 13 juin entre 16h et 17h30 (face au Carreau du Temple) pour une performance « flashmob » inspirée du Re : Rosas. Initié par la chorégraphe Anne Teresa de Keersmaeker après le plagiat par Béyoncé de sa chorégraphie originale Rosas Danst Rosas, ce projet chorégraphique a invité chacun à s’approprier ses pas, abandonnant ainsi sa chorégraphie au domaine public !

 Des milliers de personnes, à travers le monde, se sont prêtées à l’exercice. Quoi de plus nomade !

Et samedi 13 juin, les danseurs de Danse en Seine, perpétueront le voyage de ces pas devenus libres au cours d’une performance intitulée Rosas in Progress : « un remix de la précision des mouvements de Keersmaeker liée aux émotions et aux rythmes de la ville, le tout dans notre espace urbain de tous les jours »

Nomades, les danseurs de Danse en Seine le seront assurément, au plus près d’une nature urbaine, en mouvement, où un vent et un sentiment de liberté souffleront jusqu’à la place de la République voisine pour nous rappeler l’importance de l’art vivant pour abolir les frontières.

 Informations pratiques : 

Work in progress

Samedi 13 juin, plusieurs fois entre 16h et 17h30, parvis du Carreau du Temple, Place Nathalie Lemel

Sites internet : Festival Nomade, Carreau du Temple


Deux nouvelles danseuses pour Or des Talus

Or des Talus revient le 7 juin à la Fête de la Danse, avec deux nouvelles interprètes, Yolaine et Alexandra. Ces dernières semaines, elles ont travaillé dur avec les interprètes à la création pour apprendre leur rôle. Yolaine nous décrit cette expérience.

7 Juin 201516h centre d'animation Les

Comment s'est déroulée la transmission ?

Des séances de répétition ont été organisées pendant lesquelles Mahaut, dont je danse le rôle le 7 juin, m'a montré sa partition et répondu à mes (nombreuses!) questions. Les autres danseuses de ce tableau disponibles étaient également présentes et ont chacune partagé leurs "astuces", la manière dont elles étaient parvenues à incarner leur personnage et à trouver la bonne gestuelle et l'interprétation juste, lors du travail d'écriture de la scène. Orianne et Jocelyn, les chorégraphes, nous indiquaient les mouvements, les regards ou les intentions qui étaient à préciser pour que nous ayons toutes la même manière de le danser.

Lors de ces séances, les conseils, ressentis, et corrections fusent ; il s'agit donc d'un travail d'apprentissage très riche et intense.

Comment avez-vous vécu de passer de spectatrice à interprète : des choses que vous n'aviez pas perçues dans le public ? Au contraire des réponses à des questions que vous vous posiez ?

J'ai pu voir certaines parties de la pièce aux Scènes Ouvertes puis la pièce complète dans deux théâtres différents. En tant que spectatrice j'ai trouvé que la pièce proposait une atmosphère très particulière qui pousse à se détacher de l'histoire initiale et à réduire au maximum l'intervention de son cerveau qui raisonne, analyse... afin de pouvoir être le plus disponible possible et de se laisser porter par les ambiances proposées dans chaque scène et par son ressenti. Celui-ci nous est propre en tant que spectateur, et peut donc changer d'une représentation à l'autre... On reste très libre de ce que l'on reçoit et de la manière dont on reçoit le "conte initiatique" qui se déroule devant nous.

En tant qu'interprète et surtout en tant que personne reprenant un rôle c'est une toute autre histoire ! :) Il faut comprendre la scène et la manière dont elle a été pensée par les chorégraphes ainsi que les indications d'interprétation afin de s'intégrer au tableau proposé. Ce qui est particulièrement intéressant c'est de savoir par quel processus de travail les danseuses sont passées et quelles images elles utilisent comme support d'interprétation pour ces scènes.

Qu'est-ce qui a été le plus difficile dans la reprise de rôle ?

Intégrer à la fois la gestuelle, les déplacements et les intentions sur un temps de travail assez court. Les interprètes des deux tableaux ont pu travailler et trouver ensemble la précision du geste et de l'interprétation et les ont déjà dansées sur scène. Remplacer l'une d'elle nécessite d'être directement attentive à tous les paramètres dès la première séance de travail : mouvements, regards, intentions, retours des chorégraphes par rapport à ce qu'ils ont vu aux représentations précédentes... afin de respecter la rôle de la personne remplacée. C'est un travail très intéressant  et c'est très agréable d'être entourée de personnes qui ont à cœur de nous aider à mieux comprendre notre rôle ! Cela demande également beaucoup de concentration et on se demande toujours un peu si on va réussir à tout intégrer à temps afin d'être suffisamment à l'aise et juste sur scène...!

Informations pratiques :

Or des Talus, le dimanche 7 juin à 16h au Centre Les Halles Le Marais