Disparu depuis déjà 20 ans, le chorégraphe Dominique Bagouet est à l’honneur au Théâtre de la Ville. Une journée entière autour du travail de cette figure emblématique de la nouvelle danse française (danse contemporaine des années 80) était organisée ce 18 Novembre, et jusqu’au 20 Novembre, sa pièce Jours étranges, créée en 1990 sur l’album Strange Days des Doors, est reprise par 10 adolescents menés par Catherine Legrand et Anne-Karine Lescop. L’occasion pour Danse en Seine de vous faire déouvrir l’Homme et l’une de ses pièces mythique…

Comme beaucoup de chorégraphes contemporains français, Dominique Bagouet a d’abord goûté à la danse classique… Pour lui, l’initiation s’est faite à Cannes, dans l’école de Rosella Hightower. Il continue dans cette voie néo-classique, d’abord au Ballet du Grand Théâtre de Genève, puis chez Maurice Béjart à Bruxelles… Il découvre ensuite des personnalité comme Carolyn Carlson et Peter Goss, et franchit le pas en 1974 où il part pour les États-Unis pour acquérir la technique Graham et s’initier à la danse postmoderne avec Merce Cunningham

Son retour en France est accueilli par le milieu : sa première chorégraphie, Chansons de nuit, remporte le 1er prix du fameux Concours de Bagnolet. Puis, après avoir fondé la Compagnie Dominique Bagouet il devient directeur de l’un des premiers Centres chorégraphiques régionaux en 1980.

Dès lors, les créations s’enchaînent… Jusqu’à la date de son décès prématuré en 1991 (sida), Dominique Bagouet propose 11 pièces, toutes aussi brillantes les unes que les autres. A son décès, les danseurs de la compagnie souhaitent plutôt que de danser son répertoire, le transmettre aux nouvelles générations, et créent l’association Les Carnets Bagouet. Grâce à elle, Bagouet figure désormais au répertoire de nombreuses compagnies en France et à l’étranger.

http://www.youtube.com/watch?v=B4yhsqFrFFQ&feature=player_detailpage

Que dire de son travail? Laissons-le en parler lui-même! «Le regard est un appui pour tout le monde. Il fait partie intégrante de la danse, tant par sa direction que par son intensité. Le danseur doit être conscient de cela en permanence, conscient de lui-même depuis ses pieds jusqu’à son regard, ce qui n’est pas habituel pour lui au départ. C’est dès le moment de la mémorisation qu’il doit intégrer le regard à la danse. Mais jamais trop, sinon cela deviendrait un gimmick, le regard miroir.» 

A voir ou à revoir au Théâtre de la Ville jusqu’au 20 Novembre.

Orianne pour Danse en Seine