Du 5 au 14 octobre, la compagnie de Trisha Brown se produira face à la Tour Eiffel, sur la belle scène de Chaillot. Pour la soirée, une création mondiale, la première européenne des Yeux et l’âme et deux reprises : Watermotor et Opal Loop / Cloud Installation. L’occasion de découvrir une figure imposante de la post modern dance.

Trisha Brown, une danseuse de formation classique qui rejoint ensuite le grand Merce Cunningham à NYC, peu original me direz-vous. Elle allonge la liste des prestigieux membres du club : Lucinda Child, Dominique Bagouet, Jean-Claude Galotta, Philippe Découflé, Angelin Preljocaj…

Et, comme tous ses collègues, elle devient ensuite pionnière d’un nouveau courant esthétique… Pour elle, c’est la post modern dance et la fondation du Judson Dance Theater, mouvement d’avant-garde minimaliste qui regroupe danseurs, peintres, musiciens et chorégraphes dans une église protestante désaffectée de New York. Ce mouvement revendique le décloisenement des arts dans le processus de création artistique.

Trisha commence par travaille sur les mouvement quotidiens (marcher, attraper, s’habiller, etc.) et pratique le laisser-aller: le danseur doit se libérer de toutes les conventions de la danse et se défaire de la technique par l’improvisation. Le travail chorégraphique est transformé : spontanéité, expérimentation, participation démocratique et libération du corps deviennent maîtres mots.

Puis c’est la période des danses antigravitationnelles : sur les toits ou le long des façades des buildings new yorkais, les danseurs explorent les nouvelles perspectives de leur corps dans ces états d’apesanteur. En 1970, elle fonde sa compagnie et parcourt le monde avec sa danse qu’elle qualifie elle-même d’ imprévisible, improbable, continue. Son langage chorégraphique est complexe, relève souvent plus du calcul que de l’écriture mais s’appuie toujours sur les chemins naturels du corps.

Au programme donc, quatre pièces :

  • Watermotor (1978), solo imprévisible et libre : Trisha Brown s’est basée sur l’improvisation la plus totale pour sa création. 
  • Opal Loop (1980), dans lequel le sculpteur Fujiko Nakaya exprime son art à travers la danse.
  • Les Yeux et l’âme (2011), ballet inspiré de l’Opéra Pygmalion de Rameau.
  • Création mondiale autour des idées de corps noués, de sculptures et de calligraphie.

Du 5 au 14 octobre, Palais de Chaillot http://theatre-chaillot.fr/danse/trisha-brown/quatre-pieces