@marianne_soph
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Samedi 23 novembre, 16h, a lieu la rencontre publique autour de la Belle au Bois Dormant. Ces rencontres sont ouvertes à tous, et permettent de suivre un moment de répétition publique autour de quelques extrait de la pièce. Ce samedi, l’amphithéâtre était plein comme un oeuf (ou plein comme toutes les dates de La Belle à ce jour). Retour sur ce fabuleux moment, riche en danse et en humour.

Samedi dernier, (presque) tous les amateurs du Ballet classique se sont donnés rendez-vous à l’amphithéâtre Bastille, pour assister à la répétition publique autour de la Belle au Bois Dormant (merci au Petit Rat pour la place !) Pour cette répétition, Audric Bezard, premier danseur, et Laura Hecquet, sujet, feront l’honneur de nous présenter leur travail. Avec Agnès Letestu en maître de répétition. Pour les deux danseurs, il s’agit d’une prise de rôle : Laura danse le role de la princesse Aurore, et Audric, celui du prince Désiré.

C’est Laurent Hilaire qui introduit la séance de répétition : La Belle au Bois Dormant, chorégraphie de Rudolph Noureev, sur une musique de Tchaïkovski. Laura Hecquet et Audric Bezard sont distribués lors de la représentation du  7 décembre.

Variation de Désiré, acte II

Il s’agit d’un solo d’Audric Bezard. Agnès Letestu nous explique la scène : une fée dit au Prince qu’il y a une Belle endormie. Songeur, le Prince se retrouve alors plongé dans sa rêverie, et part dans un moment d’errance. A Audric de nous faire passer le message par sa danse.

Agnès le corrige : « plus souple tes bras, tu es perdu dans tes songes, mais attention à ne pas prendre un air inquiet. C’est comme si tu marchais dans la rue, songeur, balayant les feuilles avec tes pieds. »

Vient le passage des tours à la seconde. Agnès lui refait faire plusieurs fois, jusqu’à obtenir le mouvement exact. Audric s’excuse, il est épuisé du filage qu’ils ont fait récemment. Mais courageux, il s’applique à faire de son mieux, et recommence suites aux corrections d’Agnès : « Il faut que tu passes par-dessus la table sans casser les verres » et cela pour chaque tour à la seconde, le danseur doit faire attention à la jambe qui se baisse lorsque plusieurs tours à la seconde s’enchaînent.

Correction sur la cinquième position : il faut faire attention à bien refermer ses cinquièmes. « Vu l’angle auquel tu es placé, tout se voit, et ça ne pardonne pas. » Des cinquièmes impeccables, voilà une exigence chère à Rudolph Noureev. Il faut lui rendre hommage en s’appliquant particulièrement sur ce point de sa chorégraphie.

L.Pagliero / J.Hoffalt en répétitions - ©Julien Benhamou
L.Pagliero / J.Hoffalt en répétitions – ©Julien Benhamou

Acte II adage à la rose

A Laura d’entrer dans la danse. A l’acte II, la Princesse Aurore retrouve ses parents, en présence de quatre prétendants, inconnus à ses yeux. Timide, elle se retourne vers ses parents, se demandant qui sont ces inconnus.

Agnès nous replace le contexte. Aurore est une jeune fille de 16 ans, elle connaît tout le monde à la cour, elle est chez elle. Avec la présence de ces quatre inconnus, elle prend une légère distance. Agnès demande à Laura de traduire cette distance par une tension/raideur  dans son cou. Son cou doit nous montrer sa méfiance face à ces étrangers.

 Pour répéter ce passage, Agnès Letestu jouera le rôle du roi, et Audric celui de la reine. Cela fait bien rire le public.

Même remarque concernant les tours à la seconde : sans casser les verres ! Laura est magnifique. La danseuse possède une technique impressionnante, et montre des qualités artistiques superbes. Ce rôle de princesse lui va à ravir !

Ah, les équilibres… Un des exccercices les plus difficiles de l’adage. La danseuse est en arabesque sur sa pointe, et change de partenaire à chaque tour. Pour cette répétition, c’est Audric qui joue le rôle des quatre princes. Agnès souligne qu’avec quatre danseurs différents, l’exercice est bien plus difficile. Il faut en effet que la danseuse s’adapte à chaque danseur, de taille et tonicité différente.  Ces équilibres avec changement de partenaires s’avèrent être d’une grande difficulté technique.

Un conseil prodigué par Agnes Letestu à Laura Hecquet : il faut qu’elle regarde le prince suivant avant de commencer son tour. Cela permet d’avoir un focus sur la suite.

Correction des bras de Laura : il faut bien repasser le bras par la première au moment où elle passe de la couronne (quand elle lâche un prince) à l’appui sur le prince suivant. Cela aide à rester centré. Laura passe par la seconde, et doit recommencer plusieurs fois jusqu’à ce que le mouvement soit parfaitement réussi.

Cette répétition a été très riche en danse, humour et découverte : les deux danseurs Laura et Audric ont surpris et étonnés dans ces rôles du répertoire classique, dans lesquels le public n’a pas l’habitude de les voir. Les danseurs étaient tous deux souriants et investis. On leur souhaite plein de courage pour la suite des répétitions ! Cela donne envie d’aller les admirer sur la scène de Bastille le 7 décembre…

Ci-après l’adage à la Rose (l’extrait vu en répétition commence à 1’15), avec Aurélie Dupont !

>> Info pratiques
La Belle au Bois Dormant, du 4 décembre 2013 au 4 janvier 2014, à l’Opéra Bastille
Pour réserver sur le site de l’Opéra de Paris ici ou par téléphone

Véronique, pour Danse en Seine